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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Dans l'indifférence médiatique générale, les pomiculteurs du Limousin signent une charte pour protéger les riverains

29 Mars 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Pesticides

Dans l'indifférence médiatique générale, les pomiculteurs du Limousin signent une charte pour protéger les riverains
 

 

 

C'est une bonne nouvelle pour les pomiculteurs du Limousin et leurs voisins que de trouver un terrain d'entente, non ?

 

C'est une mauvaise nouvelle pour des médias accros aux « pesticides tueurs » et autres balivernes, qui s'alimentent à la désinformation si aimablement transmise par des « organisations » qui en font commerce. La nouvelle est donc resté cantonnée à la presse locale, à la presse agricole, aux sites des parties prenantes et à des sites spécialisés comme Actu-Environnement.

 

Mais pourquoi diable avoir réservé l'article aux abonnés ? (Source)

 

 

Le lundi 20 mars 2017, six représentants des producteurs, trois représentants d'associations (ONGF Allassac, Alerte des Médecins sur les Pesticides et Phytovictimes) et des représentants des maires de deux départements ont signé une « Charte pour une arboriculture "Pommes du Limousin" mieux intégrée à l'environnement ».

 

 

 

C'est un texte illustré de 22 pages. En voici l'introduction

 

« La production de fruits de qualité dans des vergers agréés "Vergers éco-responsables", respectant le principe de la "Protection Fruitière Intégrée" en agriculture conventionnelle, est fortement dépendante de la maîtrise de la protection phytosanitaire. Maintenir le potentiel de production du verger, garantir la qualité et préserver l’aspect des fruits afin d’en assurer la commercialisation est une nécessité pour tout arboriculteur. L’utilisation de produits phytosanitaires répond à ces impératifs, dans le respect de la réglementation nationale et des cahiers des charges de production.

 

Pour autant, diverses études récentes ont conduit à progresser dans la connaissance des risques associés à leur utilisation pour la santé et l’environnement, confortant les craintes des populations riveraines et motivant une évolution de la réglementation. La présente charte, tout en prenant acte de cette évolution, vise à formaliser l’adhésion de l’ensemble des pomiculteurs du Limousin et des acteurs locaux à de bonnes pratiques, toujours plus respectueuses de l’environnement et de la santé.

 

Cette charte est le fruit d'un important travail consensuel de plusieurs mois, objectif et constructif, où, sous l'égide de l’État, tous les acteurs concernés (producteurs, associations et élus) ont pu, pour la première fois, faire état de leurs préoccupations, attentes et engagements afin de renforcer et améliorer l'image de la filière « Pomme du Limousin », préserver l'environnement et les intérêts de chacun. »

 

On ne peut que féliciter les parties à cette concertation qui, évidemment, ne règle pas tout (une double haie de protection des riverains doit... pousser...) mais constitue une démarche d'importance majeure.

 

C'est donc avec une certaine tristesse que nous reproduisons aussi le dernier paragraphe du communiqué de Phyto-victimes :

 

« Malgré la satisfaction de cet accord entre producteurs et riverains, en présence du préfet de la Corrèze, l’association Phyto Victimes tient à dénoncer l’absence d’un représentant du ministère de l’agriculture. Pire encore, malgré de nombreuses sollicitations, le ministère n’a jamais répondu afin de soutenir cette initiative. Ce refus est d’autant plus surprenant que le Plan Ecophyto défendu par le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, prône le dialogue et les initiatives locales afin que l’agriculture n’impacte pas de manière négative les riverains. Le comportement de certains syndicats, refusant la mise en place d’une telle charte, montre bien le décalage entre ces structures et la réalité du terrain. »

 

Incompréhensible, en effet...

 

 

 

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