Les perturbateurs perturbés : restructurations dans le monde des activistes
Riskmonger*
Source : « Minting Money in an NGO Way » (battre monnaie à la mode ONG) – un texte à lire pour qui veut connaître les dessous nauséabonds du monde des « ONG », ici indiennes.
Ceci est la deuxième partie d'une trilogie sur l'état de l'activisme des ONG. Dans la première partie, nous avons vu comment les financements publics ne sont pas supervisés de façon appropriée, car de nombreuses ONG importantes redistribuent l'argent des contribuables en toute opacité et de manière injustifiée. Dans la troisième partie nous verrons pourquoi personne ne semble se soucier de ce mauvais comportement.
La voix de la société civile sur les questions environnementales a évolué récemment :
Le seule élément couvert par les médias traditionnels lors de la COP-22, le Sommet du Climat à Marrakech, a été de savoir si Donald Trump allait annuler les « solutions » climatiques.
Les activistes qui dirigent la lutte anti-OGM et anti-agritech sont des gourous imprévisibles et des loups solitaires comme Vandana Shiva et Ronnie Cummins.
Les campagnes anti-pesticides « Save the Bees » et « Sauvez les abeilles » sont maintenant dirigées par les réseaux sociaux, SumOfUs et Avaaz.
Devant environ 95 étudiants dans un amphi, j'ai demandé qui pourrait me donner le nom du dirigeant de Greenpeace. Une dizaine environ pensaient que Kumi l'était encore, le reste n'avait aucune idée.
Dans les débats d'aujourd'hui sur le changement climatique, la sécurité alimentaire ou les substances chimiques, nous devons nous poser une question simple :
Où sont les grandes ONG mondiales comme Greenpeace, le WWF et les Amis de la Terre ?
Il semble qu'en l'espace de 18 mois, l'influence de ces ONG « traditionnelles » ait fondu. Bureaucratiquement lourds, lents et se contentant de réagir, ces groupes historiquement influents – qui sont nés des campagnes de pression et de « coups » dans les années 70, 80 et 90 – ont passé le flambeau à des mouvements fondés sur les réseaux sociaux, actifs et agiles, qui n'ont pas peur de fabriquer des peurs avec une grande charge émotionnelle, des campagnes éclairs sans fondement factuel.
Il n'est pas rare de voir que des technologies perturbatrices proposées par Internet minent les institutions et les établissements de l'ère pré-Internet. Pourtant, des groupes comme Greenpeace avaient utilisé le pouvoir des communautés en ligne pour étoffer leurs rangs et déplacer le curseur encore plus rapidement. C'est donc d'autant plus étonnant de voir à quelle vitesse leur influence a diminué. Dans un monde d'entreprise, on s'attendrait à ce que les grands dinosaures rachètent les petits nouveaux, mais les structures capables de le faire n'existent pas dans le monde de la « société civile ».
C'est dans les réseaux sociaux que nous glanons nos nouvelles, et les flux d'informations les plus centrés sur l'environnement émanent de gourous de l'Internet, de petites organisations des réseaux sociaux et de groupes de consommateurs. Des millions de personnes font des dons en ligne, des campagnes se lancent à partir de courriels et de mouvements de base qui s'invitent dans les salons. Et pendant que tout cela se passe, l'ex-ONG environnementale WWF n'a même pas de stratégie sérieuse de réseaux sociaux.
L'ironie, c'est que les grandes ONG avaient prévu de déléguer leurs campagnes à des réseaux de réseaux pour créer l'illusion qu'il existe un large accord populaire pour leur théologie dogmatique. Je suis sûr qu'ils n'avaient pas prévu que ces sectes évolueraient en cultes indépendants et imprévisibles.
Getting funding for your project can take a lot of effort ― especially if you are not familiar with what's available. Source: WSP (2004)
(Source)
Lorsque j'ai tenté d'assister au tribunal Monsanto bidon à La Haye en octobre dernier, j'avais remarqué que les grandes ONG n'avaient aucune présence dans cette attaque hautement vantée contre les OGM et les pesticides. Greenpeace – une organisation qui était auparavant le propriétaire de la question (« GMO » signifiait dans le passé « Greenpeace Membership Opportunity », l'opportunité pour Greenpeace de recruter des membres) et avait fait tellement pour vilipender cette entreprise – n'était en aucune manière impliqué (ils ont simplement publié un « une page » sur leur blog la veille de l'événement) ; les Amis de la Terre avaient fourni un orateur pour un panel ; à par ça, ni rien, ni personne.
Le loup solitaire Ronnie Cummins en tenue d'éco-combat
Le tribunal Monsanto a été conçu et géré par un ensemble disparate de loups solitaires financés par l'industrie du bio, comme Ronnie « Che Aloe Vera » Cummins, la tête brûlée André Leu et les gourous comme la prétendument ascétique « Dr » Vandana Shiva et la sensation anti-OGM adolescente Miss Rachel Parent. Ils avaient collecté 500 000 US$ auprès de sources favorables au bio (principalement la Organic Consumers Association de Cummins, avec des fonds de même importance mis par des gourous comme « Dr Mercola ») pour susciter la peur de l'agriculture conventionnelle. Avec ce genre d'argent, les organisateurs du Tribunal Monsanto n'ont pas eu besoin du soutien des grandes ONG bureaucratiques.
Ou bien était-ce l'inverse ? Les principales ONG n'ont-elles pas voulu, au contraire, rester à l'écart du ring rempli de boue ?
Qui a vu les comptes de cette entité complètement opaque ?
Cette bande hétéroclite animée par la haine a été très indisciplinée au Tribunal Monsanto. Il ne s'est pas agi de fournir des preuves scientifiques ou d'adopter des comportements raisonnables. Les orateurs ont divagué (comme Shiva se lançant dans une attaque personnelle contre Bill Gates). Les plaintes judiciaires contre Monsanto qui avaient été rejetées par des tribunaux ou discréditées d'une autre manière ont été soulevées à nouveau (voir un article détaillant la Marche de la Déraison). La liste des orateurs changeait d'un jour à l'autre, et l'ensemble de l'événement a manqué de stratégie cohérente. Les organisateurs n'avaient décidé que la veille qu'ils ne voulaient pas de dialogue ou d'échange avec des participants qui avaient une position pro-OGM (à savoir le Riskmonger – ils ont annulé le billet que j'avais acheté). Les règles n'ont eu aucune importance au Tribunal Monsanto, contrairement aux personnalités.
Si j'avais été un dirigeant d'une grande ONG attentive à sa réputation, observant le chaos organisationnel d'un tel événement, j'aurais aussi pris mes distances. Mais ce qui importe est qu'il n'est plus nécessaire d'avoir une grande organisation de la société civile derrière une campagne ou un grand événement mondial. C'est que les gourous et ceux qui cherchent à attirer l'attention peuvent utiliser les réseaux sociaux pour mobiliser une communauté. Même le Riskmonger a été en mesure d'organiser un contre-événement à La Haye grâce au financement participatif.
J'ai appris une leçon précieuse pendant mon court séjour chez Burson-Marsteller [une agence internationale de communication et de relations publiques] : gagner n'est pas une bonne nouvelle pour des lobbyistes ! Il fut un temps où nous avions obtenu une exemption des restrictions sur une substance chimique que nous défendions. Le lendemain de notre dîner de fête, nous avons reçu un courriel du client indiquant que notre budget allait être considérablement réduit pour l'année suivante. Il aurait été préférable, du point des comptes rendus d'activité des consultants, de perdre, mais pas de manière trop brutale. Un concept comme Bruxelles, construit sur des suites sans fin de compromis, est un lieu conçu pour perdre « pas de manière trop brutale ». Devenir un perdant professionnel est un art que je dois perfectionner !
C'est pourquoi j'ai été amusé de voir qu'après la COP-21, la conférence sur le climat de Paris, les ONG ont toutes crié victoire. Je me suis dit : « Oh non, ne faites pas ça ! Personne ne vous fera de don l'année prochaine si vous affirmez que vous avez résolu le problème ! » Les grandes ONG environnementales, comme toute personne morale, ont un objectif de croissance interne de 10 à 15 % par an et cette« solution » climatique constituait une menace à cet égard.
Fidèles à leurs traditions, les grandes ONG mettant l'accent sur le climat ont toutes commencé à se démener pour trouver de nouveaux motifs de peur, et ce, pour combler le trou prévisible dans la collecte de fonds. Au cours de l'année écoulée, il y a eu une augmentation des campagnes anxiogènes dans le domaine de l'alimentation (anti-pesticides, anti-additifs, questions irrationnelles comme l'acrylamide ressorties du chapeau...), un intérêt soudain pour la pollution atmosphérique, ainsi que des campagnes anti-industrie et anti-commerce plus intensives. Après des décennies de croissance continue et de prospérité, de grandes ONG comme Greenpeace et Friends of the Earth n'ont toujours aucune idée de ce qu'est une restructuration... pour le moment.
Au début de ce millénaire, les organes d'information traditionnels, fondés sur la vente de papier, perdaient rapidement leurs abonnés, leurs recettes publicitaires et leur influence au profit des fournisseurs de nouvelles en ligne émergents et très perturbateurs. Puis vint le 11 septembre, et les gens retournèrent momentanément à la consommation de médias traditionnels. Ce sursaut dans le déclin régulier a permis à l'industrie de la presse papier de gagner un peu de temps pour s'adapter et se préparer à la révolution alors inéluctable et attendue. De la même manière, l'élection de Donald Trump a insufflé une vigueur momentanée (un coup d'adrénaline) à ces ONG traditionnelles mourantes.
Toujours opportunistes, les grandes ONG à travers l'Amérique ont saisi ce moment pour mobiliser l'indignation, augmenter les dons et appeler leurs membres de plus en plus passifs à l'action. Donald Trump, et le goutte-à-goutte des nominations anti-environnementales à son cabinet (d'un négationniste du changement climatique à la tête de l'EPA au PDG d'ExxonMobil dirigeant le Département d'État), a donné à des groupes comme Greenpeace USA un nouveau bail. La dirigeante de Greenpeace USA, Annie Leonard, est même allée jusqu'à capitaliser sur la tristesse collective qui a suivi l'élection de Trump en suggérant cyniquement, un jour après l'élection, qu'un don à Greenpeace pourrait soulager la souffrance. Jusqu'où peut aller l'abjection ?
Trump peut donc annoncer un retour à cette polarisation dont les ONG ont besoin pour prospérer, mais ce n'est qu'une bulle temporaire. Les gourous des réseaux sociaux font aussi appel à l'indignation du « Not my Président » et, grâce à une meilleure gestion de leurs communautés, à leurs pages de réseaux sociaux, leurs démarches sont mieux ciblées et plus engageantes.
Quatre années de présidence Trump vont certainement changer le paysage pour les activistes. On peut s'attendre à ce que des questions ignorées au niveau exécutif/réglementaire retrouvent leur place dans la rue. Mais la génération des « clicktivistes » est en voie de maturation et ne se donnera très probablement pas la peine de dépenser beaucoup d'énergie pour s'intéresser aux problèmes des autres. Au cours des quatre prochaines années, les tribus continueront sans doute à se disperser et les gourous opportunistes deviendront des pions dans des batailles réglementaires plus ciblées.
Papa-gâteau George-soros
Source : http://www.hangthebankers.com
Le modèle de financement des grandes ONG est passé des adhésions individuelles et des dons au coin des rues à une dépendance envers les dîmes versées par de grandes fondations et des fonds fiduciaires (pour des groupes comme Greenpeace) ou des subventions d'institutions (pour des groupes comme Friends of the Earth). Notez que je n'inclus plus le WWF dans ce mix : avec le business de l'étiquetage, il est essentiellement devenu un organisme financé par les entreprises (et n'est plus vraiment une ONG). Ces stratégies exigent une approche plus institutionnelle, les collectes de fonds consommant en 2015 près de 40 % des recettes totales de Greenpeace, à 117 millions d'euros rien que pour le siège de l'ONG (une augmentation de près de 10 % par rapport à 2014, voir à la page 28 de son rapport annuel). Cela rend non seulement une ONG lourde et bureaucratique, mais la sépare aussi de ses communautés de base. De plus, les dons importants ne viennent pas sans contreparties et cela limite la nature des campagnes que les ONG peuvent mener. Il est ainsi difficile d'attaquer le secteur bancaire lorsque la moitié des fondations qui ont contribué à financer votre programme ont été fondées par des banquiers d'investissement et des capital-risqueurs (sans parler de ce que George Soros veut !).
Comparez cette approche du « dollar analogique » à la tactique du « penny numériques » d'un groupe comme SumOfUs qui fait campagne sur les réseaux sociaux, ou à celle de la commission perçue lorsque le visiteur d'un site Web passe sur un autre site ou est incité à un achat supplémentaire auprès d'un gourou pro-bio de l'Internet qui s'est constitué une tribu : vous comprendrez alors pourquoi les ONG traditionnelles ont perdu la main. Les publics qui étaient autrefois unis grâce à la peur recherchent maintenant la confiance. Ces personnes vulnérables et effrayées réagissent aux problèmes et font confiance à des personnes qui lancent des appels personnels avec des solutions simples. La Food Babe me dira quoi cuisiner, Mamavation quel produit acheter, Mercola quels suppléments ingurgiter, Wolfe... OK, je laisse en blanc ici !
Alors que les grandes ONG se compliquent la tâche avec des campagnes de lobbying complexes, des compromis et des échecs réglementaires, les gourous et les groupes des réseaux sociaux font le tour du système, en s'adressant aux besoins des individus et en gagnant leur confiance (collectivement, les gens vont résoudre le problème). Donnez lui un dollar et SumOfUs sera votre ami pour la vie. Si je suis une mère qui s'inquiète de ce qu'il faut donner à ses enfants, Greenpeace ne me donnera pas le soutien émotionnel, au contraire de Mamavation.
Lorsque vous vous sentez vulnérable, vous cherchez à atteindre le premier opportuniste qui vous offre une caresse !
Un autre modèle économique...
Comme on l'a vu dans le premier article de cette trilogie, des groupes comme Friends of the Earth et Transnational Institute maintiennent leur pertinence en devenant des sortes de centres de compensation de fonds publics – des papas-gâteaux pour les ONG plus petites. Ce blanchiment de fonds a été au centre de leur stratégie originale de réseau de réseaux. Mais à un certain moment, ces petits groupes apprennent qu'il est facile de recueillir suffisamment de fonds directement de leurs tribus constituées sur les réseaux sociaux. En même temps, les fonds publics versés aux grandes ONG pourraient se tarir du jour au lendemain si un système de contrôle approprié était imposé à ces organisations non transparentes et irresponsables. Ailleurs, des groupes comme Greenpeace ou Corporate Europe Observatory dépendent de trusts et de fondations et font face à une plus grande insécurité. Une autre paire de faux pas (et il y en a eu beaucoup)... et tout cet argent pourrait disparaître soudainement.
Le jeu des ONG change aussi d'une manière plutôt curieuse à Bruxelles. L'arène politiques de Bruxelles s'américanise. La judiciarisation du processus politique de l'UE est bien engagée avec des groupes comme ClientEarth qui commencent par entamer une procédure judiciaire et réfléchissent ensuite. Les ONG chicaneuse des États-Unis ont découvert qu'elles pouvaient en obtenir plus pour leur argent si elles lançaient une campagne à Bruxelles et obtenaient la réaction de précaution souhaitée qu'elles peuvent ensuite utiliser à Washington pour harceler des régulateurs portés à privilégier la science.
Combien des campagnes militantes se déroulant à Bruxelles sont dictées par Washington D.C. ? Un bon exemple de l'ampleur du problème est offert par le lobbyiste de l'Environmental Defense Fund, Christopher Portier, qui a persuadé l'EPA américaine de retirer sa publication scientifique du CARC reconnaissant la sécurité du glyphosate, car elle risquait d'influencer la décision du Conseil Européen de rejeter le renouvellement de l'autorisation du glyphosate proposée par la Commission. Pourquoi l'EDF investit-t-il tant dans son bureau en Europe ? Pour faire interdire le glyphosate aux États-Unis...
Le débat sur le glyphosate est surtout important dans le contexte de la commercialisation, qu'ils veulent rendre plus difficile, des OGM résistants au glyphosate, dont il veulent réduire l'intérêt en tant qu'option agricole (il s'agit donc de nuire à l'agriculture conventionnelle). Comme la plupart des OGM ne sont pas cultivés en Europe, le débat sur l'extension de l'autorisatio du glyphosate est inutile (il y a des herbicides de substitution plus toxiques, des herbicides que les agriculteurs seront forcés d'utiliser et qui ne sont pas sur la sellette du point de vue réglementaire). [Ma note : je ne suis pas entièrement d'accord : si le glyphosate devait être interdit, ce sera une raison de plus d'interdire les herbicides plus toxiques.]
Il n'y a qu'une raison pour laquelle le glyphosate est un problème à Bruxelles : avec les menottes que l'UE s'est elle-même mises sous la forme d'une réglementation fondée sur la précaution et sur le danger plutôt que le risque, le bras de fer est gagnable et la victoire peut ensuite être exportée à Washington.
Tous les scientifiques américains activistes, de Christopher Portier à Stephanie Seneff, et à l'incorrigible Endocrine Society, semblent avoir un microphone à disposition au sein du Parlement Européen et des instances consultatives des États membres. Fantastique lobbying,... mais science vraiment pauvre et... eh bien... comportement fort contestable sur le plan de l'éthique.
Un "témoin" impromptu...
Une partie de la stratégie qui a consisté à amener le Tribunal Monsanto à La Haye en octobre dernier (en plus de l'idée idiote qu'ils pourraient prétendre que l'affaire était effectivement entendue devant la Cour Pénale Internationale) avait pour but de maintenir la question du glyphosate et des OGM à l'ordre du jour européen. Cette parodie de tribunal a pourtant été largement financée par l'industrie du bio américaine et visait à établir une base légale pour tenir les sociétés pénalement responsables d'écocide. C'est là un état d'esprit particulier aux avocats activistes américains.
Alors que de plus en plus d'activistes opportunistes américains commencent à s'installer à Bruxelles, les régulateurs de l'UE devront reconsidérer les aspects pratiques de l'approche réglementaire ridicule fondée sur le danger. Ce sera une petite compensation pour l'explosion de ces nouveaux restaurants végans pour clients au portefeuille bien garni qui s'ouvrent autour de la Place Schuman.
Quoi qu'il en soit, avec tant de juristes qui parlent aujourd'hui une langue teintée d'empathie militante, la parole et la raison d'être des grandes ONG de Bruxelles s'amenuisent. Les avocats n'apprécient pas les coups de pub – ils préfèrent s'accrocher à ce microphone.
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Donc, on en est peut-être aux débuts, et peut-être même s'agit-il de vœux pieux, mais les choses ne semblent pas trop roses pour les grandes ONG :
Le modèle économique (officiel) de Greenpeace
Elles sont évincées d'un marché qu'elles avaient établi ;
Elles ont pris trop de gras et dépendent d'un régime de levée de fonds à haute teneur en fructose ;
Elles perdent le contact avec les communautés en ligne et le soutien de la base ;
Elles voient des gourous leur voler leurs thèmes de campagne et manger leur soupe ;
Elles voient la nature du jeu changer à Bruxelles...
Il semble aussi que le fait d'être membre d'une grande ONG n'offre plus de perspectives d'emploi à long terme. Certains activistes doivent envisager de retravailler leur CV (et peut-être même envisager de faire acte de candidature pour l'un ou l'autre de ces postes de lobbyistes d'entreprise... ou ce nouveau restaurant végétalien aux notes salées).
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* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger.
Source : https://risk-monger.com/2017/01/13/disrupting-the-disruptors-restructuring-in-the-activist-world/