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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Encore une baliverne : « La culture du maïs est grande consommatrice d'eau »

12 Juillet 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #Agronomie

Encore une baliverne : « La culture du maïs est grande consommatrice d'eau »

Glané sur la toile 90

Encore une baliverne : « La culture du maïs est grande consommatrice d'eau »

Voici la baliverne #10, en 1:26, réalisée par Agriculture&Environnement avec la verve habituelle : non le maïs, par unité de produit, n'est pas un grand consommateur d'eau, au contraire...

 

Un maïs à 100 quintaux à l'hectare (c'est en gros la moyenne française) n'exige guère plus d'eau qu'un blé à 75 quintaux (idem).

 

Alors, d'où vient la baliverne ? C'est – au-delà du mauvais procès qu'on lui fait – que le maïs est une culture d'été qui a besoin d'eau quand les bourgeois aimeraient bien remplir leurs piscines...

 

La frugalité du maïs mène aussi à un paradoxe : quand on peut irriguer, on a souvent intérêt à mettre l'eau disponible sur la maïs, la plante qui valorise le mieux cette eau... et, comme il est irrigué, beaucoup de gens ont tendance à penser que c'est parce qu'il a besoin de beaucoup d'eau...

 

Source

 

 

   C'est à lire !

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H
Faux ! Archifaux ! Au delà du fait que la "goutte du maïs" de 454 litres me paraît beaucoup plus petite que celle des 590 litres du blé, vous ne tenez simplement pas compte des saisons. Le maïs a besoin de moins d'eau sur une année mais pousse à partir de la fin du printemps pour être récolté à la fin de l'été. Or sous nos latitudes, l'été, saison du maïs, est essentiellement sec. Le maïs est une plante tropicale ! A moins d'aimer vider les nappes au cœur de l'été, je ne crois pas que ce soit la culture la plus adaptée aux différents climats de l'Europe. Ca n'a rien à voir avec "la piscine du bourgeois" ; il s'agit d'une question d'équilibre écologique à trouver, car la nappe phréatique et les bassins se vident, malgré les pluies de cette année. Aussi, entre les larges rangs de maïs, et du mois d'octobre au mois d'avril, la terre est mise à nue. Soumise à l'érosion, qui facilite les inondations et appauvrit beaucoup la vie biologique de la terre, cette terre nue favorise une pénétration durable des intrants chimiques qui ne peuvent être correctement digérés. Enfin, une part écrasante de son utilisation est destinée à l'alimentation animale. Or on sait que, même si je n'ai plus les chiffres à l'esprit, il faut largement plus de calories végétales pour une seule calorie animale, sans compter les calories d'énergie fossile nécessaires. Ce n'est pas le maïs le problème mais la façon dont il est cultivé, soit en monoculture intensive, qui en pose un. Je ne suis pas sûr, cependant, qu'il faille attendre une reconsidération de cet état de fait de la part d'Agriculture & Environnement ou de son rédacteur en chef, Monsieur Gil Rivère-Wekstein.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Je ne commenterai pas la taille des gouttes... je n'en suis pas l'auteur, mais...<br /> <br /> Quant à la question des saisons, j'y ai bien fait référence, certes sur le mode sarcastique.<br /> <br /> « Le maïs est une plante tropicale ! », écrivez-vous ? C'est une réaction très fréquente. Curieusement – enfin, façon de parler – c'est un reproche qu'on fait quasi exclusivement au maïs. Il n'y a pas de malédiction qui devrait confiner une plante cultivée au climat de ses ancêtres sauvages et des premières domestications. Le maïs, une plante finalement créée par l'Homme et tributaire de lui pour sa pérennité, a du reste été adapté très tôt aux climats tempérés. Les Natives d'Amérique l'ont remonté jusque dans la région des Grands Lacs bien avant Christophe Colomb ; et, en Europe, nous le cultivons maintenant jusqu'en Suède. Tenez : quelle était une des premières aires d'adaptation et d'utilisation en France... l'Alsace...<br /> <br /> «  Or on sait que, même si je n'ai plus les chiffres à l'esprit, il faut largement plus de calories végétales pour une seule calorie animale » ? Ça aussi, c'est une réflexion intéressante, un reproche qui est fait à l'ensemble des productions animales. Il faudra que quelqu'un prenne un jour sa calculette et fasse une comparaison plus opportune : protéine végétale c. protéine animale... En tenant compte de la qualité des protéines, de l'apport des écosystèmes herbagers, de l'apport écosystémique des cultures fourragères dans les rotations, de l'apport des effluents animaux à l'agriculture biologique...<br /> <br /> Vaste programme...
M
Ah ! Le maïs... Qu'il est beau de regarder son vert paysage ! Qu'il est bon d'en manger ! Vous, Joseph, dont le surnom traduit votre établissement (ou votre origine) dans une région dont 70% de la surface est recouverte de cette magnifique monoculture, aimez-vous vous y promener, dans ce Ried si varié et si joli ? C'est vrai qu'on ne peut qu'en tomber amoureux ! Dites, je ne puis attendre !
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S
Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Ah, je comprends la nostalgie du « bon vieux temps » de la polyculture... les pommes de terres et les betteraves ramassées à la main (pour les premières pendant ce que les Suisses appellent les vacances de patates). Mais la roue tourne. Les agriculteurs « font » maintenant du maïs pour des raisons simples à comprendre.<br /> <br /> Je ne me suis jamais promené dans le Ried.