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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Je ne savais pas que mon métier était dangereux » – glané sur la toile (65)

6 Mars 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information

« Je ne savais pas que mon métier était dangereux » – glané sur la toile (65)

 

Sur le blog de Philomenne

 

 

 

 

C'est le blog d'une ingénieure agronome qui parle d'agriculture, mais aussi, à l'occasion, d'autres choses. Nous l'avons cité précédemment à propos de deux articles formidables, « Je ne suis pas fan de Claude Bourguignon » et « Je ne suis pas fan de Claude Bourguignon (suite) : témoignage », suivi de « Monsieur Bourguignon m’écrit (et je lui réponds) ».

 

Et puis l'auteure a pris quelques mois sabbatiques... et elle s'est remise à écrire.

 

Sa dernière livraison, ce sont ses réflexions après le meurtre/assassinat d'Élodie Bonnefille, qui travaillait au « contrôle laitier » (devenu «  conseil en élevage » de l'Aveyron), par un agriculteur a priori en plein délire paranoïaque. C'est à lire pour qui veut découvrir une facette des services rendus à l'agriculture et, en l'occurrence, l'élevage laitier.

 

 

Philomenne revient aussi sur l'article du Monde « Meurtre d’Elodie Bonnefille : "Il fallait la tuer pour que cela cesse" » par une « envoyée spéciale » :

 

« Et la palme d’or est attribuée à l’article du Monde, qui non content de partir dans une envolée lyrique évoquant une "jolie jeune femme blonde et douce", explique que la ferme est entourée de "tas de fumier recouverts de pneus et de bâches". Formidable ! Ne pas différencier le fumier des fourrages… ça sent le travail de journalisme fait par une pure citadine, qui, soit a œuvré depuis Paris, soit a enquêté du bout des orteils et en en fronçant le nez, sur le mode "La campagne est cet endroit étrange où les poulets se promènent crus, c’est ça ?»

 

Avec deux notes :

 

« Doit-on comprendre que si elle avait été brune, laide et un peu rude, son assassinat aurait été moins tragique ? Et surtout, une description de ce genre aurait-elle était faite s’il s’était agit d’un homme ? Le sexisme n’est décidément pas encore mort ! »

 

« Bien sûr, que personne ne sait tout. Mais le travail d’un journaliste n’est-il pas de se renseigner ? »

 

Philomenne n'a peut-être pas lu l'intégralité de l'article, protégé par un péage. Nous non plus. Elle aurait probablement pu compléter sa description de l'incurie journalistique. Un commentateur écrit en effet :

 

« On dit "taux butyreux" et non pas "butereux" »

 

C'est pourtant simple : les traitements de textes modernes voient parfois rouge !

 

D'autres ont relevé la confusion entre le fumier et l'ensilage. La rédaction n'a pas cru bon de corriger...

 

Une confusion qu'on trouve aussi, hélas, dans d'autres journaux. À en croire Web-agri et Terre-net, cela viendrait de l'AFP. D'où il ressort que des journaux à vocation agricole reproduisent également les âneries de l'AFP sans relecture critique.

 

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