Glané sur la toile (48) : Klaus Ammann et Marcel Kuntz sur la réglementation en matière d'amélioration des plantes (nouvelles technologies)
MM. Klaus Ammann, professeur émérite de l'Université de Berne, et Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, à Grenoble, ont publié une tribune sur Euractiv, un site très consulté à Bruxelles, intitulé : « Decades-old GMO regulation unfit for 21st century ».
Le texte a été repris sur Genetic Literacy Project. On en trouvera un, avec des liens et références, ici.
M. Kuntz a posté une traduction française sur son site. Le titre : « Vieille de plusieurs décennies,la règlementation des OGM est inadaptée aux nouvelles biotechnologies de réécriture de gènes ».
MM. Klaus Ammann, professeur émérite de l'Université de Berne, et Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, à Grenoble, ont publié une tribune sur Euractiv, un site très consulté à Bruxelles, intitulé : « Decades-old GMO regulation unfit for 21st century ».
Le texte a été repris sur Genetic Literacy Project. On en trouvera un, avec des liens et références, ici.
M. Kuntz a posté une traduction française sur son site. Le titre : « Vieille de plusieurs décennies,la règlementation des OGM est inadaptée aux nouvelles biotechnologies de réécriture de gènes ».
En fait la conclusion a une portée bien plus générale :
« Ce dont nous avons réellement besoin est un système réglementaire mondial, construit sur les meilleures connaissances scientifiques (qui évoluent avec le temps), donc évolutif, et qui inclut la possibilité de se différencier en fonction de l'impact des risques.
L'implication politique ne devrait pas être limitée à toujours plus de réglementations, d'interdictions et de tractations sur l'agriculture moderne. A un moment où beaucoup doutent de l'Europe, la grandeur de la politique européenne devrait être de lever les barrières politiques et la stigmatisation sans base scientifique, et d'éclairer les facteurs indispensables pour que l'agriculture moderne relève les défis du 21ème siècle. »
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Il va de soi que le monde alter et anti est vent debout contre les nouvelles techniques de génétique appliquée. Bien sûr, il ne peut renvoyer le génie humain dans sa bouteille (étant rappelé que le génie est généralement bienveillant et, de toute manière, soumis aux forces sociétales, politiques et économiques). Il faut donc – surtout dans cette Europe vieillissante et frileuse – empêcher l'utilisation de ces technologies. Comment ? En les soumettant à la réglementation sur les OGM, source de chienlit politique se traduisant dans les faits par un quasi-arrêt des recherches, une quasi-impossibilité de cultiver des variétés GM, le tout assorti – car il faut bien nourrir les humains et les animaux européens – d'importations massives de produits GM.
On trouvera un argumentaire sur The Ecologist, en attendant une reprise dans la revue équivalente française.
L'argumentaire est limpide. C'est la nième répétition de : « Oh, mon Dieu... » ou plutôt « Oh, Mère Nature, il y a des risques. » Et puis (ici, nous citons) : « Beaucoup de techniques d'édition des gènes sont tellement nouvelles qu'il n'est pas encore possible d'évaluer pleinement leur potentiel de création de modifications non intentionnelles, ni les conséquences. » Dans quelques décennies, elles seront encore « tellement nouvelles... »
Une suggestion d'action à Bruxelles
Comme jadis Martin Luther à Wittenberg, le botaniste émérite suisse Klaus Ammann cloue ses thèses sur le génie génétique sur la porte de l'agence de Hambourg de Greenpeace.
Photo : Die Welt
Voir aussi : https://www.youtube.com/watch?v=Au5TRtCEMcc