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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Dave Goulson : Portrait d'un chercheur militant

5 Novembre 2015 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger, #Abeilles, #Activisme

Dave Goulson : Portrait d'un chercheur militant

 

The Risk-monger*

 

 

 

 

Dave Goulson est un chercheur militant faisant campagne contre l'agriculture conventionnelle et l'utilisation des produits qui aident les agriculteurs à protéger leurs cultures. Excellent communicateur, il est régulièrement interviewé dans les émissions écologistes, se présentant comme un chercheur préoccupé par la lutte contre les machines de lobbying des grandes entreprises. Actuellement biologiste à l'Université du Sussex, Goulson recevra, comme je viens de l'apprendre, un financement de recherche d'une ONG qui mène campagne pour faire interdire les pesticides néonicotinoïdes.

 

C'est peut-être le bon moment pour voir de plus près le cas des chercheurs activistes, comment les ONG les financent, et pour examiner comment ces conflits d'intérêts peuvent interférer avec les résultats qu'ils publient.

 

 

La science militante

 

 

L'année dernière, j'ai souligné les biais de la science militante en mettant en lumière un groupe d'universitaires (dont beaucoup ne participent pas à la recherche sur les abeilles) se faisant appeler Groupe de travail de l'UICN sur les pesticides systémiques [1]. J'ai montré qu'ils avaient une motivation politique, et non scientifique, pour leurs recherches contre les néonicotinoïdes et qu'ils ont publié des données insuffisantes dans une revue de bas de gamme, opérant avec un « examen par les pairs » sommaire et publiant sur la base d'un paiement des auteurs.

 

Qu'est-ce que la science militante [2] ? Un scientifique formé selon la tradition apprend à recueillir des données et à tirer des conclusions ; un chercheur militant, en revanche, commence par les conclusions souhaitées et cherche les éléments de preuve. Dans le cas de ce groupe de travail auto-proclamé et fermé de l'UICN, l'objectif était d'interdire les néonicotinoïdes et la méthodologie a consisté à choisir les éléments de preuve, pour ensuite travailler avec des experts en communication qui pouvaient créer l'illusion d'un consensus scientifique. Dave Goulson a été un membre vocal de ce groupe (mais à l'évidence pas le chef de meute).

 

 

Les chercheurs militants comme Goulson ont brouillé le débat politique. Les décideurs entendent un chercheur et ses affirmations, et présument que ses éléments de preuve doivent être solides et exempts de motivation politique. Ce n'est pratiquement plus le cas aujourd'hui. Plus tôt cette année, j'ai fait une présentation devant la Commission de l'agriculture de la Chambre des représentants des États-Unis d'Amérique sur un sujet que j'avais intitulé « 50 nuances de blanc ». Le point essentiel en a été que les porteurs de blouses blanches ne peuvent pas tous être considérés comme des chercheurs fiables. Il se peut que les chercheurs parlent en dehors de leur domaine de compétence ; ils peuvent être plus politiquement biaisés que scientifiquement objectifs ; il est possible qu'ils aient des problèmes personnels, petits ou grands, avec leurs collègues chercheurs ; ils peuvent aussi ne pas être très bons dans ce qu'ils font. Quelle que soit la raison, lorsque les préjugés prennent le dessus, la blouse blanche prend une teinte de gris, et nous devons examiner si le chercheur est représentatif du corpus de connaissances scientifiques en cause.

 

Nous devons examiner si les travaux du Dr Goulson sont dignew d'être admis dans les débats de politique, ou s'ils doivent être rejetés comme science militante.

 

 

Créer le doute, pas le savoir

 

Tant que le Dr Goulson obtiendra un financement pour produire des articles qui créent le doute, les chercheurs de l'industrie devront lui répondre. C'est là une tactique éprouvée de la communauté des ONG : mettre en question la recherche jusqu'à ce que les gens finissent par conclure qu'il doit y avoir un problème (deux décennies de mise en cause des OGM n'ont pas produit de résultats solides, mais suffisamment de doutes pour ébranler la confiance du public dans les biotechnologies). La science militante n'a pas pour objet d'élargir le corpus de connaissances ou de contribuer à l'effort scientifique de la découverte. Elle essaie plutôt de brouiller les cartes, de mettre en question ce qui est communément admis, jusqu'à ce que la précaution devienne la seule alternative.

 

Goulson a utilisé la crise apparente du déclin des pollinisateurs pour faire campagne (avec le groupe de travail de l'UICN) pour une interdiction des néonicotinoïdes. Lorsque les données ont montré qu'il n'y avait pas de déclin réel des populations d'abeilles (et que les éventuelles augmentations de la mortalité des abeilles étaient liées à d'autres facteurs tels que des hivers froids [4]), Goulson a orienté ses recherches sur les effets des néonics sur les bourdons. Or, cette recherche s'est avérée douteuse, pour de nombreuses raisons logistiques et méthodologiques ; nous voyons donc maintenant Goulson étudier les effets de cette classe de pesticides sur les chats... oui, les chats.

 

 

La science du caca de chat

 

 

Il faut vraiment être déterminé à gagner sa campagne pour l'interdiction des néonicotinoïdes pour se frayer un chemin à travers la litière pour chat et recueillir des preuves. Goulson a une théorie : il y a une classe de produits de traitement anti-puces pour animaux de compagnie qui utilise des néonicotinoïdes pour tuer les parasites sur les animaux, et il est possible que quelques traces du produit de traitement traversent les chats ou les chiens et se retrouvent dans leurs excréments.

 

Cela fait également partie des tactiques éprouvées de la communauté militante écologiste. Si ce pesticide peut être trouvé chez les chats et les chiens, nous ne pouvons que supposer qu'on le trouvera aussi dans les humains. Et tout ce dont ils ont besoin est la suggestion d'une trace d'un pesticide toxique chez l'homme pour mener ensuite une campagnes pour effrayer les gens et leur faire craindre l'enfer – même si la trace est de l'ordre de la partie par billion (pour mémoire, une partie par billion équivaut à une seconde tous les 320 siècles).

 

Dans une interview à la radio [5], Goulson a affirmé qu'il y a probablement une contamination de l'environnement par les néonicotinoïdes du fait des traitements anti-puces pour animaux de compagnie. Est-ce qu'un scientifique crédible participerait à une émission de radio et mettrait en avant les conclusions attendues de ses travaux de recherche avant qu'il ou elle n'ait commencé la collecte des données ? Les chercheurs militants savent que la technologie des diagnostics produira suffisamment de données pour arriver à la conclusion souhaitée (vous pouvez trouver des traces de tout ce que vous voulez avec un chromatographe ou sun pectromètre bien calibrée) ; mais je pense que Goulson aurait dû attendre que ses travaux soient publiés avant de répandre la peur des néonics tant désirée par sa campagne. Ce comportement militant est classique – et très loin d'être scientifique.

 

 

Financement militant = biais militant

 

Pourquoi un chercheur reconnu de l'abeille irait tout à coup passer au crible le caca de chat s'il n'avait pas une obsession malsaine : faire interdire un groupe de pesticides ? Il sort de son domaine scientifique, et c'est en fait un peu ridicule. La seule autre raison que je pourrais imaginer est que quelqu'un qui déteste les chats (ou aime les puces) le finance.

 

 

 

 

Et c'est précisément le cas ! L'ONG britannique anti-pesticides 38 Degrees a récemment envoyé une lettre à tous ses membres leur demandant s'ils étaient prêts à financer une étude sur le traitement anti-puces à base de néonicotinoïde (voir l'image ci-dessus). Ils affirment dans leur lettre :

 

« Des experts de l'Université du Sussex ont un plan pour découvrir la vérité. Ils produiront la science. Et lorsque nous auront les faits, nous pourrons lancer une vaste campagne pour faire retirer ces produits des rayons des magasins et les bouter hors de nos jardins jusqu'à ce qu'ils soient sûrs ».

 

Dans une interview d'octobre 2015 à Talking Naturally, Goulson (à 7 min [7]) reconnaît qu'il prendra cet argent d'une ONG militante pour alimenter sa campagne avec des preuves que les résidus des traitements anti-puces néonicotinoïdes passent par le système digestif des chats et des chiens.

 

« Talking Naturally : 38 Degrees vient de lancer une pétition exactement sur ça cette semaine.

 

« Goulson : Ouais, j'ai effectivement été impliqué dans cette affaire et je sais donc tout cela. L'argent qu'ils lèvent, si leur campagne est couronnées de succès et qu'ils vont de l'avant, va en premier lieu nous financer pour faire quelques recherches... C'est en quelque sorte une première étape, vraiment, que de découvrir les faits au sujet de la science et ensuite, vous savez, cela va servir de base à toute décision sur la question de savoir s'il faut lancer une campagne ou autre chose ».

 

Donc Goulson, peu à l'aise et bégayant, a admis qu'il allait prendre l'argent pour étudier la merde de chat et de chien pour produire des données dans le seul but d'alimenter une ONG britannique avec de quoi mener une campagne basée sur la peur contre les pesticides.

 

 

Source : http://www.pensee-unique.fr/methode.html

 

Comment diable cela ne serait pas des travaux de recherches biaisés ? Dans cette interview, Goulson fait lui-même campagne contre le produit avant même que les études n'aient commencé. Le biais est intégré dans la méthodologie – ce n'est pas de la science, c'est de la science militante ; et le simple fait d'envisager de prendre l'argent de la peur est une insulte à la réputation de l'Université du Sussex.

 

Ce qui est remarquable, c'est que Goulson jette lui-même le discrédit sur toute recherche financée par des intérêts particuliers. Dans une conférence en avril 2015, il avait fait valoir (à 31 min [7]) que le défaut principal de trois études qui avaient mis en cause ses travaux de recherche était, en bref, la source de leur financement :

 

« Ces trois études sont financées à 100% par l'industrie des pesticides elle-même, par les entreprises qui fabriquent les pesticides qui ont été étudiés. Je ne pense vraiment pas qu'un chercheur puisse être réellement indépendant s'il est employé par Syngenta, soit directement, soit indirectement ».

 

Vraiment Dr Goulson ? Et vous pensez que, vous, vous pouvez être réellement indépendant lorsque vos travaux sont financés à 100%par une organisation militante qui s'emploie à faire interdire des pesticides et qui annonce qu'une fois que vous aurez produit la science, ils lanceront « une vaste campagne pour faire retirer ces produits des rayons des magasins et les bouter hors de nos jardins ». Êtes-vous sérieux ? Ce n'est en aucune façon de la science indépendante, mais plutôt un exemple navrant de science militante.

 

En avril 2015, à la fin d'une conférence, lors lors de la séance de questions-réponses, Goulson avait même admis qu'il ne savait rien au sujet du traitement anti-puces à base de néonicotinoïde des chats et des chiens [8], mais six mois plus tard, il accepte de l'argent pour faire des recherches sur ce traitement. J'ai un mot pour qualifier le type de personne qui fait ça, mais mon hébergeur ne me permettra pas de l'utiliser !

 

 

Ne pas utiliser la meilleure méthodologie scientifique

 

 

Source : http://www.pensee-unique.fr/methode.html

 

 

Goulson a récemment participé à la publication d'un article qui a été si faible sur le plan de la statistique que c'est une farce. En octobre 2015, des chercheurs de l'Université du Sussex menés par Goulson ont publié un article intitulé : « Neonicotinoid Residues in Wildflowers, a Potential Route of Chronic Exposure for Bees » (résidus de néonicotinoïdes dans les fleurs sauvages, une voie potentielle d'exposition chronique pour les abeilles). Le but de l'étude, en lui-même, était déjà un peu bizarre. L'étude visait à remettre en question la sécurité des zones de fleurs sauvages et des bandes enherbées favorables aux abeilles autour des zones de culture (une stratégie de préservation des abeilles mise en avant par plusieurs fabricants de produits de protection des plantes).

 

Les résultats de cette étude ont été remarquables... en fait plus que remarquables, carrément impossibles. Il semble que les fleurs sauvages de la zone autour du colza traité avec des néonicotinoïdes aient présenté des résidus dans le pollen à un niveau 20 fois supérieur à celui trouvé dans la zone traitée. Ainsi, les données qu'ils avaient recueillies suggéraient que les fleurs sauvages aspiraient tous les néonicotinoïdes de la zone où les produits avaient été appliqués. C'est un peu comme une étude sur le tabac fournissant des données montrant que le fumeur passif exposé à la fumée d'une personne distante de 100m ingérerait plus de toxines que le fumeur.

 

Plutôt que de considérer deux mesures aberrantes comme des anomalies statistiques (compte tenu des résultats de référence d'études similaires), les chercheurs, apparemment sous la supervision de Goulson, ont choisi dans leur publication d'exagérer les niveaux de résidus trouvés dans le pollen des fleurs sauvages.

 

Je crois comprendre que l'on presse l'éditeur de retirer cette étude.

 

Ce qui est encore plus incroyable, c'est que deux autres chercheurs de l'Université du Sussex spécialistes de l'abeille (Norman Carreck et Francis Ratnieks) ont mis en cause les travaux de Goulson [9] et se sont demandés si l'interdiction des néonicotinoïdes ne ferait pas plus de mal que de bien [10]. J'ai du mal à imaginer le genre de conversations que Goulson peut avoir avec ses collègues autour de la machine à café. Je serais curieux de savoir ce que pensent d'autres professeurs de l'Université du Sussex, lorsqu'ils débattent en public de la méthodologie de Goulson [11], des fonds de campagne des ONG anti-pesticides qui entachent encore davantage la réputation de leur université.

 

 

Un homme qui s'adresse au peuple (...pas aux agriculteurs)

 

Goulson répète que les néonicotinoïdes ne fonctionnent pas du tout. Alors qu'il nie régulièrement qu'il pense que les agriculteurs sont stupides, il prétend ensuite que des agronomes et des fabricants de pesticides peuvent les induire en erreur et leur vendre, du fait de leur crédulité, toutes sortes de choses inutiles (voir ses déclarations dans divers entretiens à 45 min [12], 8 min [13], 24 min [14] ou un entretien avec Friends of the Earth [15]).

 

Les agriculteurs ne veulent pas utiliser des pesticides – ils sont coûteux et dangereux ; les remarques de Goulson sont ridicules. Pour avoir grandi sur une ferme, je sais que nous appliquions des produits de protection des plantes sur les conseils des autorités gouvernementales (en fonction des conditions météorologiques, des infestations de ravageurs et des stades de développement des cultures). Nous utilisions parfois moins que la dose conseillée, à nos risques et périls, sachant que les économies menaient fréquemment à des pertes de récoltes dévastatrices. Nous ne sommes pas des gens stupides qui jettent l'argent par les fenêtres pour des produits chimiques dangereux parce que nous manquerions de bon sens.

 

Goulson prétend aussi régulièrement que nous pouvons nourrir le monde avec la seule agriculture biologique et que le gaspillage alimentaire et l'obésité sont des problèmes (en bref, les consommateurs de l'Ouest mangent trop !) – voir à la minute 50 minute [16] ou la minute 26 [17]. En tant que chercheur spécialiste de l'abeille, il semble penser qu'il en sait beaucoup sur l'agriculture (et l'obésité). Je suggère qu'il devrait aller parler aux agriculteurs plutôt qu'en leur nom.

 

 

D'aucuns peuvent penser qu'il est injuste de se focaliser dans un article critique sur une personne en particulier. J'admets qu'il est fort désagréable de voir que des ONG se livrent à des attaques ad hominem, ou qu'un Nassim Nicholas Taleb ait mené une attaque personnelle contre Kevin Folta ; que des dirigeants ou des organisations comme Planned Parenthood sont assassinés dans les médias ; ou que des personnalités publiques et des décideurs politiques sont régulièrement collés au mur par les militants pour avoir voté contre leurs positions. Je comprends ce sentiment.

 

Toutefois, si M. Goulson prétend représenter la science quand il dirige ces campagnes militantes et n'a aucun scrupule à utiliser de telles tactiques dans ses propres attaques contre les entreprises, les agriculteurs ou d'autres scientifiques, alors, avec réticence, je considère que cet article critique est de bon aloi. Je pense que nous devons vérifier ses travaux quant à leur valeur et leur motivation avant d'adopter de nouvelles politiques sur leur base – des politiques qui affectent nos vies et nos moyens de subsistance.

 

Je crois que Goulson est une illustration de la façon dont les travaux d'un chercheur militant ne sont pas la bonne nuance de blanc qui mérite d'être considérée comme précieuse pour l'élaboration des politiques.

 

Auteur : David Zaruk

 

_______________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger  :

www.facebook.com/riskmonger.

 

Source  : http://risk-monger.blogactiv.eu/2015/11/03/dave-goulson-portrait-of-an-activist-scientist/

 

 

[1] http://risk-monger.blogactiv.eu/2014/12/02/iucn%E2%80%99s-anti-neonic-pesticide-task-force-an-expose-into-activist-science/

 

[2] http://risk-monger.blogactiv.eu/2014/11/26/who-is-a-scientist-discerning-activist-science-from-credible-science/

 

[3] https://www.youtube.com/watch?v=7ZXeFWFqJVM

 

[4] http://ec.europa.eu/food/animals/live_animals/bees/docs/bee-report_en.pdf

 

[5] http://www.rarebirdalert.co.uk/v2/Content/talking_naturally.aspx?s_id=321628640

 

[6] https://soundcloud.com/talkingnaturally/ep013-pesticides

 

[7] https://www.youtube.com/watch?v=WDkpVWzFnK0

 

[8] https://www.youtube.com/watch?v=WDkpVWzFnK0

 

[9] http://www.thetimes.co.uk/tto/science/article4324653.ece

 

[10] http://www.sussex.ac.uk/broadcast/read/19828

 

[11] http://www.fwi.co.uk/arable/doubts-raised-over-neonic-ban-as-bee-scientists-clash.htm

 

[12] https://www.youtube.com/watch?v=WDkpVWzFnK0

 

[13] https://www.youtube.com/watch?v=7ZXeFWFqJVM

 

[14] https://soundcloud.com/talkingnaturally/ep013-pesticides

 

[15] https://www.youtube.com/watch?v=6DEkm1p-Y-A

 

[16] https://www.youtube.com/watch?v=WDkpVWzFnK0

 

[17] https://soundcloud.com/talkingnaturally/ep013-pesticides

 

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