Glané sur la toile (21) : « Vin bio vs Vin conventionnel : une expérience comique de Séralini et Douzelet »
La première molécule cancérigène du vin, c'est... l'alcool
Source : http://fcorpet.free.fr/Denis/Vin-Cancer.html
Notre ami Anton Suwalki a repris son bâton de pèlerin et de prêcheur de rationalisme.
« Vin bio vs Vin conventionnel : une expérience comique de Séralini et Douzelet » est une déconstruction, au premier abord hilarante, au final inquiétante, d'une « expérience » qui relève du premier coup de bonneteau... vous savez... celui qui fait gagner un complice pour inciter les gogos à se lancer à leur tour.
L'« expérience » a été rapportée dans un article du Midi Libre du 8 février 2015, « Vins: à la recherche des pesticides » [2]. M. Suwalki écrit :
« Nous avons souvent déploré l’absence d’esprit critique de la presse à propos des études de Séralini et de ses collègues du CRIIGEN. Dans un milieu récalcitrant à la démarche scientifique, la communication de ceux-ci passe d’autant plus facilement qu’elle conforte des préjugés bien établis. Chez certains journalistes, la crédulité apparaît même sans limite : tel est le cas de l’un d’entre eux, qui écrit au Midi Libre. »
C'est bien vu. Hélas !
Ce journaliste écrit, par exemple, benoîtement (benêtement n'existe pas...) :
« Pour ce dernier [M. Séralini], on se rend compte ici que "les pesticides dénaturent le goût." »
C'est extraordinaire ! Personne ne s'en était aperçu avant... Et pourtant, il y en a eu des dégustations, et par de vrais connaisseurs... Il y en a, des thuriféraires du bio ou de la biodynamie dans la profession viticole, et aucun ne s'est prévalu de cet argument à ce jour (du moins à notre connaissance)...
On peut aussi lire dans l'article du Midi Libre :
« Il y a aussi un négociant en vins, des cuisiniers, des journalistes, un conseiller régional ou une représentante environnement des cafés Malongo. »
Anton s'est interrogé sur la présence d'une représentante des Cafés Malongo – c'est un financeur régulier des travaux de l'équipe Séralini. Nous, nous sommes davantage intrigués par la présence de journalistes (au pluriel).
Faut-il comprendre qu'un seul d'entre eux s'est laissé aller à produire un compte rendu complaisant des « expériences » ?
Ce serait là plutôt une bonne nouvelle.
Mais ne soyons pas mesquins. En relatant cette extraordinaire « expérience » – qui nous apprend aussi que des dégustateurs, dont une partie n'est même pas spécialement entraînée, font aussi bien que les spectroscopes et autres chromatographes de dernière génération – notre journaliste a ajouté une pièce de plus au dossier de la crédibilité scientifique.
On avait déjà eu droit aux « anecdotes de chasseurs signalant des cas de mort subite de lapins après avoir traversé un champ fraîchement traité au Roundup, ou encore les cas de propriétaires d'animaux de compagnies, comme les chiens, décédant après des épandages domestiques de Roundup » [3].
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[2] Cherchez à partir du titre dans un moteur de recherche et vous aurez un lien vers un facsimilé publié par le CRIIGEN.