Le Séralini nouveau : un peu de science, beaucoup de pseudoscience, énormément d'enfumage
L'article censé faire sensation, « Laboratory Rodent Diets Contain Toxic Levels of Environmental Contaminants: Implications for Regulatory Tests » (les aliments pour rongeurs de laboratoire contiennent des contaminants environnementaux : implications pour les tests réglementaires) a été publié le 2 juillet 2015 [1]. Après une suspension de la publication (initialement prévue pour le 17 juin 2015) au dernier moment et sur fond de rébellion évidente du personnel d'édition de Plos One.
L'article a fait pschitt.
Le contretemps du report de la publication a sans nul doute joué un rôle mineur, tout comme la divulgation de ses motifs (les auteurs ont concédé la question des conflits d'intérêts et celle du résumé) [2]. L'événement a été boudé par la plus grande partie de la presse, tant au moment du lancement contrarié que de la publication effective. Chat échaudé... Et les journalistes qui auraient fait une petite vérification avant de se lancer – nous pensons avec un brin d'optimisme qu'il en reste – auront dû vite s'apercevoir que les premiers commentaires ont été ravageurs [3]. M. Séralini et ses amis pourront clamer que cela a été orchestré par l'industrie... Tenez... il y a même une réaction de M. Richard E. Goodman [4]...
Mais qu'en est-il sur le fond ?
L'équipe de M. Séralini a fait analyser 13 échantillons de croquettes pour rats de laboratoire provenant de cinq continents. Les cinq continents, c'est au motif que des pratiques agricoles différentes pourraient produire des contaminations différentes.
Difficile, à ce stade, de ne pas aborder les thèmes suivants de la pseudoscience et de l'enfumage ! Car l'argument est bien faible sur le plan scientifique. Du reste, les auteurs admettent que les origines géographiques des croquettes peuvent ne pas refléter les origines des céréales qui les composent. Mais l'essentiel n'est-il pas d'avoir un argument efficace pour l'enfumage médiatique ?
Les auteurs ajoutent que « l'échantillonnage multiple réalisé dans cette étude permet d'approcher la variabilité et l'omniprésence des polluants dans les aliments pour rats ». Avec 13 échantillons ? Ce n'est même pas du niveau des rodomontades anxiogènes de Générations Futures et de ses « études » sur des cheveux [5].
Et quand ils écrivent « omniprésence », est-ce le reflet d'un souci de simplicité sémantique ou d'un a priori ?
Selon le site du CRIIGEN (et le dossier de presse), « [l]’étude menée est d’une ampleur exceptionnelle » [6]
U.S. Patent #4,608,967 – Pat on the back apparatus
C'est qu'ils ont mesuré – sur 13 échantillons d'aliments avec un prélèvement par échantillon et, selon le cas, deux, trois ou quatre mesures – les résidus de 262 pesticides, 22 OGM, 4 métaux lourds, 18 PCB et 17 dioxines et furanes.
Zoom avant sur l'enfumage : ce sont évidemment ces chiffres qui ont été utilisés pour la communication ; du reste, comme nous l'avons vu, les journalistes les plus empressés ont écrit « trouvé », au lieu de « cherché » [7]. Un tel procédé contrevient aux règles – à la déontologie – de la communication scientifique, laquelle s'attache à décrire les résultats obtenus et, accessoirement, s'il le faut, les efforts déployés. En matière de résultats, cela est devenu (en gras pour bien faire impression...) [7] :
« Les résultats sont accablants : tous les lots de croquettes contiennent des concentrations non négligeables de plusieurs de ces produits, à des niveaux susceptibles de causer des pathologies graves et de perturber le système hormonal ou nerveux des animaux. »
En fait, il faut bien chercher les résultats dans le texte de l'article. Il n'y a quasiment rien dans le blabla anxiogène. Technique classique : volubilité sur les méthodes, parcimonie sur les résultats. Sélectivité aussi, avec emphase sur les résultats confirmant les a priori. La meilleure source reste un jeu de graphiques... peu lisibles.
Les auteurs ont donc trouvé :
9 résidus de 8 pesticides (l'AMPA étant un métabolite du glyphosate). On est tenté d'écrire : « seulement », mais c'était en grande partie prévisible si l'on considère que de nombreux pesticides ont peu de chances d'être utilisés sur les ingrédients des croquettes. Agiter les 262 pesticides, c'est donc faire de la surenchère gratuite ; mais enfin, avoir cherché 262 pesticides et en trouvé 8, c'est une information non dénuée d'intérêt ;
des quantités totales variables, d'un maximum de quelque 2.600 ppb (parties par milliard ou
nanogrammesmicrogrammes/kilogramme [8]) à quasiment zéro. Le maximum – le plus anxiogène – a évidemment été mentionné dans le texte : il s'agit de 2.641 ppm. Un chiffre n'ayant que peu de sens, les résidus n'ayant pas la même incidence toxicologique ;deux aliments, en provenance d'Italie, présentant les quantités de résidus les plus importantes. Il s'agit de pyrimiphos-méthyl – un insecticide utilisé pour protéger les grains stockés – et de pipéronyl butoxyde – un synergisant qui n'a pas d'activité phytosanitaire propre mais augmente l'efficacité des produits qui lui sont associés [9] ;
l'échantillon médian (le septième dans un classement par ordre de grandeur) est aux environs de 500 ppb ;
dans sa communication, l'équipe fait grand cas du glyphosate et de son métabolite, AMPA, trouvés dans 9 des 13 échantillons. En fait, c'est à des doses très faibles [10] ;
Les marges d'erreurs, également pour les autres types de « contaminants », sont plutôt élevées (20 % - 30 % pour les pesticides).
L'équipe a, selon le résumé, trouvé « des métaux lourds (2-3 sur 4, le plus souvent du plomb et du cadmium) ». Ce n'est pas étonnant : les métaux lourds sont partout. Mais le résumé est-il honnête ? Le graphique montre que 11 échantillons sur les 13 ne contiennent que du plomb et du cadmium. « 2-3 » est donc une exagération.
On ne s'appesantira pas sur les OGM : sauf chez M. Séralini et ses amis, ils ne présentent aucun risque supplémentaire par rapport à leurs contreparties conventionnelles. Ni les reviewers, ni le personnel d'édition de Plos One n'ont tiqué devant le fait que, notamment par la magie du titre, les OGM sont devenus des « contaminants ».
Et on ne traitera pas non plus des PCB, dioxines et furanes, également ubiquitaires.
Beaucoup de pseudoscience
Comment faut-il interpréter ces éléments ? On ne saurait dire « chiffres »... Alors que l'établissement d'un tableau de chiffres aurait été d'une simplicité enfantine, les auteurs se sont abstenus de le présenter, et les reviewers n'ont pas cru bon de l'exiger...
À ce stade, nous quittons la science pour de bon.
Les auteurs ont calculé un « quotient de risque » (hazard quotient) :
« ...comme étant le rapport de la dose journalière chronique potentiellement ingérée de chaque substance à la dose chronique de référence correspondante pour laquelle aucun effet indésirable est censé être prévu, comme la dose journalière admissible (DJA). »
La DJA, « pour laquelle aucun effet indésirable est censé être prévu » ? C'est une ânerie gigantesque !
Petit retour sur les principes de base de la toxicologie : quand on étudie une substance, on l'administre à des animaux de laboratoire à des doses croissantes. On observera un effet – n'importe lequel – à partir d'une certaine dose ; la dose immédiatement inférieure est appelée NOAEL – No Observed Adverse Effect Level, dose sans effet nocif observé (il se peut qu'on n'observe pas d'effet avec la dose maximale, la substance étudiée étant peu toxique, et qu'on ne poursuive pas les essais, la connaissance du vrai NOAEL n'ayant aucun intérêt pratique). Le NOAEL est généralement divisée par 100 (10 pour tenir compte du fait que l'humain n'est pas un animal de laboratoire multiplié par 10 comme marge de sécurité) pour produire la DJA.
La DJA n'est donc pas la limite à partir de laquelle on peut prévoir des effets indésirables – comme le sous-entend la mouvance « anti » qui fait un caca nerveux à chaque dépassement de la LMR (limite maximale de résidu) dérivée de la DJA – mais la limite que nous nous imposons avec une très grande marge de sécurité.
Raisonner sur des quotients de risque établis par rapport aux DJA pour l'alimentation humaine est donc une erreur méthodologique grave. C'est d'autant plus cocasse que, lorsque la DJA est dérivée de tests sur le rat, on sait que la dose 100 fois supérieure à la DJA n'a pas d'effet !
Les auteurs ont ensuite calculé un « index de risques » (hazard index) comme étant la somme des quotients de risque.
C'est, là encore, étonnant, même s'ils se recommandent d'une méthodologie de l'Agence de protection environnementale états-unienne : les risques sont différents et, par conséquent, non additifs. La procédure additive se recommande du reste aisément quand il s'agit de prendre des mesures de précaution pour protéger la santé humaine. Elle n'avait pas sa place ici, dans un article théoriquement à vocation scientifique, où il s'agit de faire des mesures objectives.
Les auteurs affirment pourtant péremptoirement :
« toutefois, ceux-ci [les index de risque] correspondent à une sous-estimation des effets toxiques chroniques car on ne peut pas connaître tous les toxiques. »
C'est ici le lieu de relever que les auteurs n'ont pas recherché des contaminants dont les effets sont bien plus dévastateurs : les mycotoxines. Mais cela n'entrait manifestement pas dans le cadre de l'objectif prédéfini...
Les élucubrations des auteurs sont néanmoins intéressante et, en fait utiles, si correctement interprétées.
La ration servie aux rats de laboratoire n'induit un effet – encore une fois, n'importe lequel – que si le quotient de risque indiqué par les auteurs est supérieur à 100 (voire plus si la DJA a été établie sur la base de la NOAEL trouvée sur une espèce plus sensible encore). Or toutes les valeurs sont inférieures à 100. Le maximum est de 22,5 dans le cas de croquettes d'origine italienne.
Même les index – les sommes de quotients (qui n'ont guère de sens) sont inférieurs à 100, le maximum étant 40,5.
Il faut revenir ici sur la communication relative au glyphosate, l'obsession de M. Séralini [10] : les quotients de risque pour le cumul glyphosate + AMPA oscillent entre... 0 (8 occurrences), >0 (4 occurrences) et 0,1 (1 occurrence) !
Énormément d'enfumage
Il serait fastidieux d'analyser toutes les erreurs, niaiseries et contrevérités de cet article.
Les auteurs ont été obligés par un personnel d'édition de Plos One en colère de supprimer de leur résumé :
« Le taux de base élevé de pathologies chez les rongeurs de laboratoire pourrait être dû à des contaminants alimentaires. Ceci invalide l'utilisation de contrôles externes (données historiques) dans les tests réglementaires, consistant en des comparaisons des effets toxicologiques avec des rats d'autres expériences, parce que ces rats témoins ont été nourris avec des mélanges différents de polluants. Ceci pose aussi la question de l'utilisation de 50 rats par groupe dans les études de cancérogénicité pour augmenter la puissance statistique perdue en raison de l'arrière-plan pathologique élevé. »
Bis repetita : cette amputation invalide un élément essentiel de la comm' anxiogène et iconoclaste.
Que les spéculations débridées sur les essais passés – et même futurs – qui seraient faussés selon les incroyables découvertes de l'équipe de M. Séralini aient été maintenues dans le corps du texte n'y change rien.
Les auteurs ont produit des données qui ne sont a priori guère contestables sur la présence de certaines substances – appelées outrageusement « contaminants » dans le titre, alors que les OGM n'en sont certainement pas – dans des rations pour rongeurs de laboratoire.
Le reste n'est que littérature.
Une très mauvaise littérature.
Et en guise de bonus... la communication toxique
On ne saurait quitter ce sujet sans revenir sur la communication des auteurs (du CRIIGEN) [6] :
« Il est à noter que l’un de ces lots a servi de nourriture dans une étude réglementaire du Laboratoire DuPont sur un colza transgénique tolérant au Roundup ; les croquettes des animaux témoins contenaient de manière importante des résidus de Roundup, qui provoquent des effets toxiques. L'étude a conclu à l'innocuité du colza en question alors qu’elle est bien évidemment faussée. Procéder ainsi revient tout simplement à vouloir montrer le caractère non dopant d'une substance en réalisant une étude avec Lance Armstrong comme témoin. »
C'est là un nouvel exemple du syndrome du dernier mot. L'étude dont il s'agit est celle de Delaney et al. [11]. Quatre des auteurs de l'article examiné ici ont écrit une lettre à l'éditeur pour faire connaître leur avis que « la présence incontrôlée des résidus de pesticides et autres OGM rend l'étude non concluante » [12]. Le CRIIGEN a produit un communiqué peu amène, voire insultant [13]. Petite vengeance après la dépublication de leur étude sur les rats ou influence de... enfin... celui qui a cru bon d'illustrer un autre article maintenant dépublié avec des profils de corbeaux ?
Incidemment, ils s'appesantissent dans leur communiqué sur la question des conflits d'intérêts [14]. Paroles d'experts ?...
M. Delaney a répondu de manière laconique[15], ce sur quoi le CRIIGEN a répondu de manière acrimonieuse, tout en évoquant les bons usages [16] :
« En retour, ils n'ont fourni aucun résultat d'analyses pour démontrer la validité de leur étude comme le voudrait le débat académique serein, se contentant d'adresser une lettre sans arguments scientifiques, où ils reprochent à l'équipe du Pr. Séralini de ne pas avoir compris leur protocole »
On a donc de sérieuses raisons de penser que l'article commenté ici est la suite logique de cet échange... Les choix scientifiques sont ainsi dictés, en l'espèce, non pas par un intérêt scientifique, mais par une soif de revanche dans une querelle triviale.
Notons, sur le fond, que Delaney et al. avaient écrit que toutes les rations avaient été « formulées comme une modification de l'aliment de laboratoire standard... ». L'équipe de M. Séralini n'a donc pas pu analyser cet aliment, ni en 2014, ni en 2015. Et même si Delaney et al. avaient utilisé l'aliment standard, il est évident que l'équipe de M. Séralini n'a pu analyser qu'un lot différent.
Notons aussi que l'équipe de M. Séralini n'a pas analysé les rations qu'elle avait données à ses rats de la fameuse « étude ».
Ils ont fait référence à un « débat académique serein » ? Toujours dans leur communication, ils mettent en cause les agences sanitaires et les experts... enfin, certains... enfin, tous puisque leurs décisions ne vont pas dans le sens voulu [6] :
« Il apparaît par conséquent que la consommation chronique de ces aliments pollués perturbe le bon déroulement des expériences, que l’origine des pathologies et des troubles des rats est trop rapidement imputée à des causes génétiques liées à l’espèce, "spontanées ou naturelles" comme l’affirment des agences sanitaires, et que les résultats de nombre de tests toxicologiques réglementaires conduits jusqu’à présent sont lourdement sujets à caution. Un pas de plus dans la compréhension des méthodes de compromissions et de laxisme de certains experts ? »
Cerise sur le gâteau :
« Ainsi est favorisé l’accès sur le marché d’innombrables produits industriels potentiellement dangereux pour la santé publique. »
Difficile de tomber plus bas !
U.S. Patent #6,293,874 : Butt Kicking Device
__________________
[1] http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0128429
[2] Par exemple ici, Sciences&Avenir ayant généreusement offert une large tribune à M. Séralini et... M. André Cicolella :
[3] Par exemple sur l'excellent Genetic Literacy Project :
[4] Professeur-chercheur, Programme de la recherche et des ressources en allergies alimentaires, Université du Nebraska. M. Goodman a travaillé pour Monsanto de 1997 à 2004. Pour les complotistes, Monsanto l'a imposé à la revue Food & Chemical Toxicology, comme éditeur associé, chargé du contrôle des articles sur les biotechnologies ; pour ces mêmes complotistes, il serait responsable de la dépublication du fameux article de M. Séralini sur les rats. L'éditeur-en-chef, M. A. Wallace Hayes a formellement démenti toute implication de M. Goodman dans la dépublication, mais la thèse du complot était bien trop belle...
L'histoire prend une certaine saveur quand on sait que M. Goodman n'est plus membre du comité d'édition et que M. Hayes est descendu d'un cran dans le comité, au profit de M. José Luis Domingo, celui par qui M. Séralini était passé pour faire publier son article. La main invisible de Monsanto a de ces faiblesses...
http://www.generations-futures.fr/perturbateurs-endocriniens/exppert-4/
[8] Pour illustrer la valeur, un nanogramme dans un kilogramme, c'est la même proportion qu'une seconde dans 31,71 années. Ou un millimètre sur un trajet de 1000 kilomètres.
[9] Le piperonyl butoxyde est largement utilisé en agriculture biologique comme synergisant des pyréthrines. Et dire que M. Séralini prône une alimentation dite « biologique » pour les rats de laboratoire...
[10] Autre exemple de communication toxique :
« Par exemple, les résidus du principal pesticide du monde, à base de glyphosate et d’adjuvants très toxiques, tel le Roundup et ses génériques, ont été détectés dans 9 des 13 régimes, et 11 d’entre eux contenaient des OGM avec lesquels ce Roundup est amplement utilisé. »
Les auteurs n'ont – évidemment – pas trouvé les « adjuvants très toxiques ». Ils ne les ont pas cherchés... sachant d'évidence qu'ils n'allaient pas les trouver.
[11] Thirteen week rodent feeding study with processed fractions from herbicide tolerant (DP-Ø73496-4) canola
Bryan Delaneya, Laura M. Appenzellerb, Jason M. Roperc, Pushkor Mukerjic, Denise Hobanc, Greg P. Sykesc
Food and Chemical Toxicology, Vol. 66, April 2014, pp. 173–184
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691514000568
[12] Letter to the Editor regarding “Delaney et al., 2014”: Uncontrolled GMOs and their associated pesticides make the conclusions unreliable
Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, Gilles-Eric Séralini
Food and Chemical Toxicology, Vol. 72, October 2014, p. 322
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691514003226
[14] Le morceau de bravoure est anthologique :
« Pour conclure avec cette farce, les auteurs déclarent à la fin de leur étude qu’« ils n'ont pas de conflits d'intérêts », et ce, en dépit du fait qu'ils sont employés par l'entreprise qui cherche à tirer profit de l'autorisation de commercialisation de l'OGM en question ! Ultime tarte à la crème : Bryan Delaney, le premier auteur de l'étude DuPont, est également rédacteur en chef à Food and Chemical Toxicology. Là encore, silence sur ce conflit d'intérêt. Si ces manigances ne mettaient pas la santé publique en danger, il y aurait de quoi se rouler par terre face à l'absurdité de cette mauvaise farce… »
[15] Response to “Letter to the Editor regarding ‘Delaney et al., 2014’: Uncontrolled GMOs and their associated pesticides make the conclusions unreliable”
Bryan Delaney
Food and Chemical Toxicology, vol. 72, October 2014, p. 323
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691514003238