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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Écophyto II : déni de réalité et fuite en avant

30 Juin 2015 , Rédigé par Seppi Publié dans #Écophyto, #Gouvernement

Écophyto II : déni de réalité et fuite en avant

 

M. Stéphane Le Foll maintient en dépit du bon sens un objectif quasi impossible

 

C'est si simple avec un slogan !

 

Le Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a mis en consultation, du 8 au 29 juin 2015, le projet de plan Écophyto II [1].

 

Écophyto I avait été lancé en 2009 avec l’objectif de réduire de 50% l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans un délai de dix ans, si possible. Le « si possible » avait été ajouté par un Ministre de l'agriculture prévoyant, lucide et avisé, M. Bruno Le Maire. Ces mots ne figurent plus dans le projet de M. Stéphane Le Foll !

 

Notez aussi que ce texte a été co-produit avec le Ministère de l'écologie, etc. Et que le plan est maintenant copiloté par les deux ministères. C'est ce qu'on appelle le « choc de simplification ».

 

On trouvera ci-après ma réponse, avec des annotations.

 

Vraiment ?

 

Le plan Écophyto (I) a été le fruit d'un triple marchandage sous la présidence précédente : d'un engagement préélectoral destiné à s'attirer les bonnes grâces de la mouvance « écologiste » (à distinguer du parti politique) [2] ; d'un « deal » troquant l'agriculture contre la (relative) bienveillance de la mouvance sur le nucléaire (troc confirmé par le Premier Ministre de l'époque François Fillon) [3] ; d'une sorte de vente aux enchères lors des « négociations » du Grenelle environnement [4].

 

Écophyto (I) a fait la preuve de son irréalisme, pour sa partie largement médiatisée, échec du reste admis par le gouvernement actuel, mais dans le déni de ses causes et de la conséquence logique [5].

 

Au lieu de mettre un terme à la dérive planificatrice du Gosplan écologique de septembre et décembre 2007, le gouvernement en maintient les grandes lignes, y compris ce qui relève de la douce illusion et des ambitions chimériques. Et il l'inscrit dans une autre chimère.

 

L'objectif chiffré de réduction, de surcroît adossé à un indicateur sans pertinence, a été un non-sens. Il le reste, même s'il est maintenant découpé en deux étapes [6]. Pire, cet objectif nourrit la paranoïa anti-pesticides et dessert les intérêts bien compris de la Nation.

 

L'encadré d'introduction du document mis en consultation fournit une bonne description du contexte économique [7].

 

Le véritable enjeu est un choix entre  le maintien et le développement d'une activité économique non seulement indispensable à notre souveraineté et sécurité alimentaires, mais encore pourvoyeuse de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux considérables, d'une part ; et la capitulation devant des pressions « écologistes » et une opinion publique largement manipulée, d'autre part.

 

Il ne devrait pas être nécessaire d'expliquer à une administration de l'agriculture que l'histoire récente de l'agriculture se caractérise par une réduction de l'emploi de produits phytosanitaires, l'élimination des produits les plus préoccupants (et même de ceux qui, théoriquement préoccupants, pouvaient être utilisés sans grand risque en respectant les bonnes pratiques), un perfectionnement des matériels, une amélioration des connaissances théoriques et pratiques, une mise à disposition d'outils d'aide à la décision, une meilleure information des utilisateurs.

 

Cette histoire se poursuit sous l'impulsion, naturelle, des facteurs économiques et agronomiques, notamment de la recherche-développement et de la vulgarisation. On ne saurait reprocher au gouvernement de vouloir y contribuer par diverses mesures. À condition toutefois de rester dans l'action réelle, au rapport coût-bénéfice avéré, et non dans l'inflation bureaucratique peu fertile et l'agitation.

 

En particulier, rien ne sert de vouloir forcer la trajectoire par deux couples de chiffres – -25 % d'ici 2020, et -50 % d'ici 2025. Au contraire, cela induit une pression en faveur du paraître plutôt que du faire raisonnablement, avec des conséquences qui peuvent être ravageuses. Cela entretient aussi des fonds de commerce d'activistes dont les intérêts supérieurs de la Nation ne sont pas la préoccupation principale [8]. Lesquels, à leur tour, renforcent la pression en faveur du paraître. Illustration pratique : l'objectif ne sera pas de concilier au mieux les exigences de la production (et de la conservation des denrées et de leur transformation) avec celles de la santé et de l'environnement, mais de faire du chiffre.

 

Les agriculteurs n'utilisent pas les produits phytosanitaires pour leur amusement, par philanthropie pour l'agrochimie, ou encore pour le plaisir d'« empoisonner ». Ces produits répondent à des besoins qui ne se limitent pas aux intérêts matériels des agriculteurs-utilisateurs (bassement économiques, « productivistes », pour la mouvance « anti »). Ils sont également indispensables à notre souveraineté et sécurité alimentaires, à la santé publique et (paradoxalement) à la protection de l'environnement.

 

Illustrons le paradoxe : que vaut-il mieux ? Le sans-labour avec désherbage chimique, ou un labour suivi d'autres façons culturales ? Une agriculture « conventionnelle » produisant aux alentours de 75 quintaux de blé à l'hectare en moyenne nationale, ou une agriculture « biologique » tournant autour de 30 quintaux à l'hectare, qui nécessiterait un doublement ou triplement des surfaces en blé pour obtenir la même production totale [9] ?

 

Plutôt que de fixer des objectifs de réduction de manière arbitraire, en déconnexion totale des réalités agronomiques, économiques, sanitaires et environnementales, le gouvernement s'honorerait à sortir de la démagogie et faire preuve de pédagogie auprès du grand public, et même auprès de ses propres services.

 

Cette pédagogie devrait inclure des éléments tels que :

 

  • l'explication des véritables enjeux ;

  • une explication des avantages et des inconvénients des différentes approches, explication fondée sur l'ensemble des faits, pas seulement sur le fantasme de la réduction des pesticides ;

  • une démystification de l'agriculture dite « biologique », laquelle est aussi utilisatrice de pesticides, quelquefois en grande quantité, et de pesticides qui ne sont pas anodins pour la santé et l'environnement (parfois moins bons que les molécules de synthèse !) ; laquelle ne permet pas de répondre aux besoins alimentaires globaux, et encore moins individuels dans le cas des populations défavorisées ou à revenus modestes  ;

  • une description honnête et réaliste des progrès accomplis à tous les niveaux (qui doit aussi inclure le passif, par exemple la réduction des surfaces de cultures « orphelines » en France, avec recours aux importations de pays moins exigeants sur le plan phytosanitaire ou, plutôt, moins démagogique) ;

  • une description des moyens mis en œuvre pour poursuivre la réduction – non pas des quantités de matières actives et du nombre de traitements, qui relèvent des obsessions médiatiques et politiques – mais des incidences sanitaires et environnementales ;

  • une défense de l'agriculture française face aux attaques infondées et, parfois, vicieuses.

 

Ce volet « pédagogie » est absent du plan.

 

Un plan dont on doit se demander en dernière analyse s'il a pour vocation de favoriser l'activité économique fondée sur l'agriculture ou de répondre à l'hystérie anti-pesticides.

 

Il y a bien un point 27 qui fournirait des points d'appui, par exemple, « [m]obiliser le citoyen, l'ensemble des acteurs des filières et l’ensemble des parties prenantes pour les amener vers une démarche éclairée, active et responsable ». Mais il aurait fallu que l'ensemble du document prêche, pour commencer, le bon exemple. Or il s'inscrit dans une démarche manichéenne, en dernière analyse irresponsable : les produits phytosanitaires ne sont pas bons, donc il faut en réduire l'emploi...

 

« Santé publique » n'apparaît qu'une seule fois de manière fonctionnelle dans le document [10]. Or réduire l'emploi de produits phytopharmaceutiques, c'est, sauf à trouver une alternative aussi performante, augmenter les risques pour la santé publique causés par des parasites, maladies et adventices. Lire, par exemple : mycotoxines, ergot, datura. Mais l'approche choisie – qui constitue en fait un objectif gouvernemental pour les dix années à venir – consiste en dernière analyse à sacrifier la santé publique à l'hystérie hypocondriaque et au calcul politique. Il faut par exemple réduire le risque – quasi inexistant – des résidus de pesticides dans les pommes quitte à augmenter le risque – réel même dans les conditions actuelles – de la patuline...

 

Une pomme avec des protéines (de carpocapse)...

et sans nul doute de la patuline

 

Le ministère veut donc « [m]aintenir le cap d’une réduction de 50 % selon une trajectoire en deux temps... » C'est une concession importante, mais insuffisante, à la réalité des faits.

 

Pour la réduction de 25 % en 2020, on se propose de tabler « surtout sur l’optimisation des systèmes de production par le transfert et la diffusion des solutions actuellement disponibles ».

 

Cette optimisation et ce transfert sont des tâches permanentes, qu'on ne saurait que favoriser.

 

Mais le problème réside dans l'irréalisme, soit des solutions elles-mêmes (quand elles existent...), soit de leur diffusion à grande échelle.

 

Par exemple, un emploi raisonné de produits phytosanitaires dans un environnement agro-écologique sécurisé par les traitements préventifs des voisins et un emploi raisonné généralisé sont deux choses tout à fait différentes. Par exemple, un agriculteur performant peut se flatter de traiter à demi-dose ; une généralisation de la pratique induit un grand risque d'induction d'une résistance de la cible traitée.

 

Beaucoup de propositions actuellement formulées, parfois avec un optimisme béat sinon délibérément trompeur, font l'impasse sur les défis des changements d'échelle et des changements de contexte. On peut citer ici l'escroquerie – à laquelle le Ministère participe malheureusement – d'une promotion de l'agroforesterie qui utilise des projections téméraires du prix qui sera payé pour le bois récolté au bout de plusieurs décennies [11].

 

Pour la réduction de 50 % à l’horizon 2025, le document pose qu'elle serait « permise par des mutations profondes des systèmes de production et des filières, soutenues par des déterminants politiques de moyen et long terme, par une politique de formation ambitieuse et par les avancées de la science et de la technique ». On ne s'appesantira pas sur le jargon jargonnant. Cela relève de la pensée magique.

 

Le projet s'inscrit aussi « au cœur du projet agro-écologique » dont il est dit qu'il est « dynamique de mutation progressive et profonde, associant l’ensemble des acteurs des filières et des territoires dans une perspective de triple performance économique, environnementale et sociale ». On sort là du projet Écophyto II en tant que tel ; mais ne faut-il pas, dans ce cas aussi, faire une pause dans le discours incantatoire et faire, honnêtement et sereinement, le bilan des réalisations et des perspectives ?

 

Cela nous ramène à l'introduction au document mis en consultation. La France, au premier rang pour la surface agricole utile, et acteur majeur des cultures spécialisées, n'est que deuxième pour la valeur ajoutée brute et l'industrie agro-alimentaire. On ne saurait certes faire l'impasse sur l'ensemble des facteurs explicatifs – et encore moins sur les facteurs de dégradation de la compétitivité de la filière ago-alimentaire française, particulièrement malmenée à l'heure actuelle. Mais cela rend encore plus urgente une réflexion sur la pertinence d'une usine à gaz bureaucratique et d'un carcan programmatique qui devraient propulser la France au premier rang de la classe des bons élèves de l'écologie... pour autant qu'elle reste une puissance agricole.

 

« Les résultats [d'une simulation] font apparaître que l’engagement du Grenelle de l’environnement de réduire les pesticides de moitié en moyenne par rapport au niveau actuel est un objectif ardu. Il pourrait correspondre, en année moyenne semblable à l’année 2006, aux résultats d’une simulation dans laquelle toute l’agriculture française passerait en production intégrée (N2c) : la baisse de la pression pesticide est estimée alors à 50% en grandes cultures, 37% en viticulture, 21% en arboriculture, et 100% sur les prairies ; des baisses de production (en valeur) seraient alors observées, estimées à 12% en grandes cultures, 24% pour la viticulture et 19% pour les fruits (sur la base des prix 2006).

 

INRA, Ecophyto R&D – Quelles voies pour réduire l'usage des pesticides ? Janvier 2010

http://inra.dam.front.pad.brainsonic.com/ressources/afile/224976-51d3e-resource-ecophyto-r-d-8-pages.html

 

Est-ce cela « la transition de l’agriculture française vers des systèmes performants sur les plans économique, environnemental et social » ?

 

Pour résumer, il convient :

 

  • d'abandonner les objectifs chiffrés ;

  • au minimum, de fonder les études et documents préalables aux décisions sur des indicateurs, tels l'EIQ [12], qui ne se limitent pas aux aspects quantitatifs mais prennent en compte les profils toxicologiques et écotoxicologiques ;

  • de se limiter aux objectifs et mesures réalistes, présentant un rapport coût-bénéfice positif, y compris dans le contexte global de l'activité agricole et agro-alimentaire ;

  • de faire cesser, autant que possible, la guérilla anti-pesticides au sein du gouvernement, des administrations, etc.

  • de revenir sur des décisions et législations inopportunes sinon stupides (combien de salles des fêtes devront-elles être incendiées, comme à Voujeaucourt (Doubs), par désherbage thermique avant de revenir sur la loi Labbé ?) ;

  • de renoncer notamment à l'usine à gaz des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques, véritable incitation à l'instauration d'un marché gris, sinon noir ;

  • d'axer la communication sur les véritables enjeux.

 

Voujeaucourt  (Doubs) : "zéro-phyto" et zéro salle des fêtes

 

À titre de post scriptum, le document ne contient aucune référence aux plantes génétiquement modifiées pour résister à un parasite ou une maladie, ou pour tolérer un herbicide au profil toxicologique et écotoxicologique bien plus favorable que les cocktails actuellement (et longtemps encore) disponibles et utilisés.

 

____________

 

[1] http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/20150606-Projet-de-plan-Ecophyto-II_cle0987b1.pdf

 

[2] Le Grenelle Environnement se plaçait dans la lignée du Pacte écologique proposé par M. Nicolas Hulot et signé par M. Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne électorale.

 

[3] Le deal a surtout concerné les OGM :

http://www.lesechos.fr/25/06/2013/lesechos.fr/0202852508651_francois-fillon-met-le-progres-en-tete-de-son-projet-presidentiel.htm

 

[4] Le plan, est-il dit

 

« s’inscrit dans le cadre de la directive européenne 2009/128 d’utilisation des produits phytopharmaceutiques compatible avec le développement durable, qui demande à ce que "les États membres aient recours à des plans d’action nationaux visant à fixer des objectifs quantitatifs, des cibles, des mesures, des calendriers et des indicateurs en vue de réduire les risques et les effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement et à encourager le développement et l’introduction de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et de méthodes ou de techniques de substitution en vue de réduire la dépendance à l’égard de l’utilisation des pesticides».

 

C'est juste avec l'expression « s'inscrit ». En fait, l'initiative Écophyto I a été lancée en 2008, et la directive a été adoptée le 21 octobre 2009.

http://agriculture.gouv.fr/Ecophyto-Kesako

http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:309:0071:0086:FR:PDF

 

[5] Les années se suivent et ne se ressemblent pas... Les statistiques sont par conséquent à manier avec précaution. Mais le fait est que, malgré l'extraordinaire volontarisme, les usages n'ont pas vraiment diminué. Une diminution, ça ne se décrète pas !

 

[6] Les quantités, exprimées en masse de matière active, en indice de fréquence de traitement (IFT) ou en nombre de doses unitaires (NODU), ne sont que d'un intérêt limité. On notera que la directive 2009/128 vise à réduire «  les risques et les effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement ». Un plan qui vise à réduire les usages, sans égard pour les risques et les effets, n'est pas conforme à la directive. En tout cas, ça se plaide.

 

[7] Cet encadré comporte une information très important dans le contexte de désinformation chronique qui veut que la France soit le plus gros utilisateur de pesticides :

 

« Concernant les quantités de substances actives vendues, la France est au deuxième rang européen avec 66 659 tonnes, après l’Espagne (69 587 tonnes) et devant l’Italie (49 011 tonnes). En termes d’utilisation, la France est au 9 ème rang européen selon le nombre de kilogrammes de substances actives vendues rapporté à l’hectare, avec 2.3 kg/ha. »

 

 

[8] Par exemple, avec liens :

http://www.generations-futures.fr/ecophyto/revision-ecophyto-consultation-publique/

 

[9] La campagne 2013-2014 a été désastreuse (25 quintaux à l'hectare) et illustre un autre phénomène : la variabilité des rendements en fonction des conditions agroclimatiques :

http://www.agriculture-environnement.fr/actualites,12/les-bles-bio-en-recul-pour-la-960,960

http://www.franceagrimer.fr/content/download/39066/361133/file/A4-Vari%C3%A9t%C3%A9s%20et%20Rend%20C%C3%A9r%C3%A9ales%20BIO.pdf

 

[10] Au point 11, « Renforcer la surveillance de la contamination des denrées végétales, de l’eau, des sols et de l’air, et évaluer les expositions potentielles des citoyens » :

 

« Les actions de surveillance des niveaux d’exposition et d’imprégnation des populations (étude ORP sur les produits phytopharmaceutiques domestiques, ESTEBAN…) seront soutenues. Les résultats obtenus seront analysés au regard des quantités trouvées et des conséquences de celles-ci pour la santé publique et l’environnement. »

 

[11] Par exemple, le Ministère :

 

« Gagner de l’argent avec les arbres : bien entretenus, les arbres donnent un bois sans noeuds, valorisable dans la filière bois. Par ailleurs, la rentabilité économique d’une parcelle agroforestière à long terme est égale, voire supérieure, à celle d’une parcelle classique. »

 

http://agriculture.gouv.fr/L-agroforesterie,23876

 

[12] Environmental Impact Quotient, un indicateur qui intègre les effets sur la santé et l'environnement :

http://www.nysipm.cornell.edu/publications/eiq/

 

Il y a un lien vers un calculateur. Voici deux résultats édifiants :

 

Pour le sulfate de cuivre, l'EIQ global est de 61,9. Une application de 6 kg par hectare [on est loin des 24 kg de forme anhydre autorisés] produit les EIQ suivants :

  • consommateur : 70,4

  • applicateur : 130,1

  • environnement : 793,6

 

Pour le fosétyl aluminium, l'EIQ global est de 12,0. Une application de 2 kg par hectare produit les EIQ suivants :

  • consommateur : 7,1

  • applicateur : 10,7

  • environnement : 46,4

 

Le premier est utilisé en agriculture... biologique.

 

 

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C
Bon sens paysan<br /> Tout ne dépend pas des moyens mis en œuvre ; mais de l’étude des us et coutumes des prédateurs sur le terrain, pour arriver à capturer les moments les plus opportuns, soit agir au plus tôt ! bien avant de subir de ce fait traiter faute d’autre possibilité !<br /> Avons-nous les multiples connaissances transverses pour le faire !<br /> Nous devrions rechercher des clones plus enclins à faire face ; à nos nouvelles conditions climatiques ! Mais aussi moins sensibles aux nuisibles qui nous polluent la vie !<br /> La question est que personne ne veut le faire, chercher l’erreur !<br /> Bien cordialement<br /> CODC
Répondre
S
Bonjour,<br /> <br /> Les connaissances s'accumulent ! C'est certes long et lent, et leur application ne se fait pas du jour au lendemain. L'agronomie n'est pas une science exacte.<br /> <br /> Quant à ce que vous appelez des clones – le terme générique « variétés » est plus approprié, c'est aussi un effort continu des sélectionneurs. Mais là encore, c'est long, et les résultats sont souvent incertains.
L
Si le gouvernement de fait pas de pédagogie envers le public, les organisations professionnelles agricoles pourraient s'y coller, non ?
Répondre
A
Merci pour cette contribution, extrêmement sensée comme toujours. <br /> J'en profite pour rajouter que je suis ravie de l'ouverture de ce nouveau blog, placé dès le début dans mes favoris, aux côtés d'Imposteurs.
Répondre
S
Merci pour le compliment !<br /> <br /> Et j'espère vous fournir des moments intéressants à défaut d'être agréables (démonter la désinformation... franchement, il y a mieux).