Inquiétant : « Cette crise alimentaire mondiale qui vient » de Cassandre (?)
Glané sur la toile 923
« Cette crise alimentaire mondiale qui vient » de Mme Emmanuelle Ducros, publié dans l'Opinion du 17 mars 2022, est une analyse détaillée, inquiétante, des malheurs qui risquent de frapper l'humanité ces prochains mois ou années, avec peut-être des effets à très long terme.
En chapô :
« Effet en cascade de la guerre menée par la Russie à l’Ukraine, les productions de blé, d’huile, de maïs, de viande vont se réduire ou renchérir, menaçant de faim la population de pays pauvres. Et générant de nouvelles tensions géopolitiques. »
L'essentiel de ce qui est prévisible est dans l'article. Pour l'imprévu, il faudra évidemment s'adresser ailleurs.
Pourquoi « Cassandre » dans le titre ? Il n'est pas certain que le récit de Mme Emmanuelle Ducros soit pris au sérieux et cru, et que les bonnes décisions soient prises... hélas !
Voici l'entrée en matière :
« Les faits - Le secrétaire général de l’ONU a prévenu mardi à New York que la guerre dépassait largement l’Ukraine. "Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial", a déclaré Antonio Guterres. Selon lui, le blocage de productions agricoles en Ukraine et Russie devrait "frapper le plus durement les plus pauvres et semer les germes de l’instabilité politique et de troubles dans le monde entier." »
Et , par exemple, pour une partie du volet géostratégique :
« La troisième lame qui frappera la planète reste encore difficile à évaluer dans ses conséquences, tant les questions qu’elle va soulever sont nombreuses. Il y aura déjà une recomposition totale de la géopolitique alimentaire. "En admettant que la Russie exporte de nouveau des céréales, nombre de pays du bassin méditerranéen ou du Moyen-Orient vont devoir, contraints et forcés, choisir un camp. Accepter le blé russe et subir l’opprobre occidental, ou le refuser et affronter la faim. C’est comme si un nouveau Rideau de fer tombait, avec la préoccupation alimentaire comme ressort", note Quentin Mathieu [chef économiste de la Coopération agricole]. »
En conclusion :
« Quel rôle l’Europe veut-elle jouer ? Peut-elle continuer une politique de repli alimentaire, comme celle qui se dessine avec la stratégie Farm to fork, multipliant jachères et restrictions de production, quand le monde aura faim ?Peut-elle encore tenir des objectifs environnementaux contraignants de réduction des engrais et pesticides, tout en refusant les technologies de sélection génétique qui pourraient l’aider à remplir à la fois des objectifs nourriciers et écologiques ? Veut-elle se claquemurer sur sa satiété exigeante, au risque d’affronter les vagues migratoires de la misère ? Le monde se demandait comment on pourrait nourrir 10 milliards d’habitants en 2050. Il est mis au pied du mur pour 7,5 milliards de personnes, vingt-cinq ans plus tôt que prévu. »
Cassandre, avions nous écrit ? Il en est qui n'ont toujours pas compris et qui, surtout, refusent obstinément de comprendre.
(Source)
La chronique de M. Stéphane Foucart, évidemment (Source)