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Engrais azotés neutres pour le climat : ce qu'ils apportent à la chaîne de valeur ajoutée
Karl Bockholt, AGRARHEUTE*
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© Mårten Svensson
Des producteurs et des coopérateurs misent sur les engrais azotés « verts » pour une chaîne de valeur exempte de fossiles, ici Hans Larsson de Yara et Torbjörn Wahlström de Lantmännen.
Le fabricant d'engrais Yara et la coopérative scandinave Lantmännen proposeront à l'avenir des engrais « verts » à base de nitrates. Fabriqués à partir d'énergie renouvelable, ils devraient constituer un élément important pour la décarbonisation de toute la chaîne alimentaire.
Ma note : L'article d'origine a été publié le 6 février 2022, avant l'agression de l'Ukraine par la Fédération de Russie. Il a acquis une nouvelle dimension.
Au final, cela devrait permettre aux consommateurs de faire des choix plus durables. En effet, le producteur mondial d'engrais et la coopérative scandinave sont actifs sur l'ensemble de la chaîne de création de valeur, qui va du producteur au consommateur.
Tous deux examinent depuis 2019 la rentabilité des engrais « verts » à base de nitrate. Ils ont maintenant conclu un accord commercial à cet effet, qui peut également servir de modèle aux producteurs allemands. À partir de 2023, les engrais nitratés neutres pour le climat seront d'abord commercialisés en Suède.
La production d'engrais azotés nécessite de l'ammoniac. Celui-ci est actuellement encore produit avec des combustibles fossiles et nécessite une grande quantité de gaz naturel. Pour les engrais « verts », cela doit se faire de manière beaucoup plus écologique, et ce, sur la base d'énergies renouvelables produites en Europe. L'énergie hydraulique norvégienne, par exemple, y contribue.
Il en résulte des engrais azotés dont l'empreinte carbone est « réduite de 80 à 90 pour cent », affirment les entreprises. Yara travaille sur des projets d'ammoniac vert en Norvège, aux Pays-Bas et en Australie.
Selon le groupe, les engrais azotés produits dans l'UE et en Norvège ont déjà une « empreinte carbone inférieure de 50 à 60 pour cent à celle de la plupart des engrais azotés non européens ». La raison en est un procédé catalytique qui réduit les émissions de gaz à effet de serre. D'autres fabricants l'utilisent également.
En 2023, Yara veut réduire son empreinte carbone de 80 à 90 pour cent supplémentaires grâce aux énergies renouvelables. Le fournisseur de gestion des risques DNV doit valider la méthode de calcul de l'« empreinte carbone du produit » en tant que « tiers indépendant ». Celle-ci serait « établie » pour déterminer l'impact climatique.
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© Photo d'entreprise Lantmännen
Per Olof Nyman est président de la coopérative Lantmännen. Elle propose un programme d'agriculture régénérative.
Le contrat entre le groupe producteur d'engrais et la coopérative a pour but de mettre l'engrais « vert » sur le marché. Le programme « Climate & Nature » de Lantmännen vise à réduire les effets négatifs sur le climat de l'agriculture herbagère et végétale. Les méthodes doivent être mises en œuvre par des agriculteurs sous contrat.
La coopérative a ainsi réduit le bilan climatique de la culture du blé « jusqu'à 30 pour cent depuis 2015 », affirme le groupement. Avec les engrais « verts » intégrés au programme, l'impact climatique sera à l'avenir réduit « de 20 points de pourcentage supplémentaires ».
Comme d'autres projets de décarbonisation, le programme ajoute continuellement des critères pour des méthodes de culture plus durables afin d'améliorer les performances en matière de durabilité. Cependant, jusqu'à présent, il recueille surtout les données de culture des participants.
Selon Per Olof Nyman de Lantmännen, les engrais « verts » à base de nitrate constituent une étape importante sur la voie de l'agriculture climatiquement neutre de l'avenir. Dans un premier temps, l'engrais « vert » devrait permettre aux agriculteurs suédois d'offrir aux clients une durabilité conforme aux objectifs climatiques mondiaux.
« Nous devons transformer le système alimentaire pour respecter l'accord de Paris », déclare également Svein Tore Holsether de Yara. Cela nécessite une collaboration tout au long de la chaîne alimentaire.
Les engrais « verts » doivent être combinés à l'avenir avec des carburants renouvelables, un transport sans fossile et une agriculture de précision encore plus précise. Cela permet de créer des chaînes de valeur exemptes de fossiles.
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* Source : Klimaneutraler Nitratdünger: Das bringt er für die Wertschöpfungskette | agrarheute.com
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