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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Les transparocrites : comment les hypocrites de la transparence peuvent se regarder dans la glace

16 Décembre 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger, #Activisme

Les transparocrites : comment les hypocrites de la transparence peuvent se regarder dans la glace

 

Risk-monger*

 

 

(Source)

 

 

Il y a parmi nous des gens qui ont de l'intégrité et de la force de caractère. Ils suscitent notre respect et nous inspirent. Ensuite, il y a ceux qui sont juste, eh bien... transparents. Ils répondent à nos attentes minimales. Certains activistes tentent de faire évoluer le débat pour faire en sorte que tout le monde soit transparent : de ce fait, nous jaugeons les gens moins fréquemment sur la base de leur fibre morale. Ce blog examinera comment la transparence est neutre en termes de valeur, indicative d'un manque de confiance, et comment elle permet un large éventail de doubles standards pour les opérateurs machiavéliques. J'ai trouvé que la plupart des activistes qui réclament la transparence sont intrinsèquement des hypocrites : des transparocrites !

 

Des militants tels que Martin Pigeon de Corporate Europe Observatory, Stéphane Foucart du Monde, Carey Gillam de US Right to Know, Kate Guyton du CIRC et des députés européens comme Bart Staes et Maria Heubuch ont bien gagné leur vie en proclamant la nécessité de la transparence... pour les autres... enfin... pour les personnes et les organisations qu'ils n'aiment pas et auxquelles ils ne font pas confiance. Ils ne sont pas eux-mêmes transparents. Ils sont des transparocrites.

 

Comme nous l'avons examiné dans le dernier article, la transparence n'est pas un outil pour établir la confiance ; c'est un piège pour saper la confiance. Les petits zélotes mal intentionnés le savent et préféreraient être accusés d'hypocrisie plutôt que de tomber dans leur propre piège de la transparence.

 

 

Les règles parlementaires sont pour les perdants

 

Les membres du Parti Vert Européen ont été de fervents partisans de la transparence pour les activités de lobbying au sein du Parlement Européen, vantant leur propre ouverture et proactivité.

 

Eh bien... pas vraiment ! Pas en ce qui concerne les coups fourrés machiavéliques du Parti Vert !

 

Certains députés du Parti Vert comme Bart Staes sont si pointilleux sur le droit d'accéder à toutes les informations qu'ils ont même eu recours à l'équivalent européen d'une FOIA (demandez à l'UE) pour exiger que l'EFSA publie des documents de nature privée liés à l'évaluation du glyphosate. Nous ne savions pas à l'époque que cette demande d'accès à l'information était faite par les députés pour le compte de Corporate Europe Observatory (qui a ensuite transmis ces documents de l'EFSA à son scientifique).

 

Bart Staes semble connaître le système d'accès aux documents demandez à l'UE (qui permet au public d'accéder à tout échange de courriels avec des fonctionnaires de l'UE). En tant que Belge, lorsque j'ai contacté mon eurodéputé, M. Staes, pour une demande officielle dans le cadre de sa fonction européenne (pour l'inviter à parler à mes étudiants), il m'a répondu via son adresse courriel du Parti Vert belge, @groen.be. J'ai été stupéfait : ma correspondance officielle et ouverte avec mon eurodéputé belge du Parti Vert est soudainement devenue confidentielle et inaccessible aux contribuables européens. S'il avait utilisé son adresse courriel @europarl.europa.eu, d'autres auraient pu demander l'accès à ces courriels.

 

Bart n'a jamais été clair sur ce que cette belle photo nous a coûté, à nous les contribuables européens.

 

Et Bart n'a jamais répondu à ma demande pour qu'il soit transparent sur ce que le contribuable européen a dû payer pour l'invitation faite par le Parti Vert à Carey Gillam, la lobbyiste américaine et au chasseuse de sorcières Monsanto, de venir à Bruxelles pour nous montrer, à nous Européens désespérément stupides, comment taper sur le Big M ! Le Parti Vert européen parle beaucoup de transparence, mais les règles ne s'appliquent évidemment pas à lui, n'est-ce pas, Bart.

 

Ensuite, il y a l'eurodéputée allemande du Parti Vert Maria Heubuch (celle qui a présenté une motion au Parlement pour refuser aux Africains l'accès aux agritechs). Elle a eu la témérité de se frotter au directeur de l'EFSA, Bernhard Url, au Parlement européen (voir son intervention à 15:33) et de lui faire la leçon sur ce qu'elle a perçu comme un manque de transparence de l'EFSA.

 

« Vous avez énormément parlé de confiance : confiance dans les institutions, les évaluations fiables [...] Si vous voulez construire la confiance, alors la transparence est le mot clé [...] Ce sont toutes des questions où l'accès lui-même peut créer une plus grande confiance, car il peut mener à plus de transparence. Et il ne doit y avoir aucun lien avec l'industrie. » (Traduit de l'interprétation vers l'anglais du Parlement européen.)

 


 

Le CIRC considère que l'alcool est plus que « probablement cancérogène ».

 

 

De belles paroles que voilà, Mme Heubuch, et nous devrions y réfléchir... si tant est qu'elle ait saisi qu'elle-même avait besoin d'être, eh bien... transparente. Comme Bart Staes, Heubuch sait très bien que tous les courriels qu'elle envoie depuis son adresse @europarl.europa.eu deviendront accessibles via le site Ask the EU sur la liberté d'information. Aussi, l'an dernier, lorsqu'elle avait décidé d'assister à une réunion secrète des activistes des ONG à Berlin pour préparer une stratégie visant à bloquer la fusion entre Bayer et Monsanto, elle a utilisé son compte Gmail pour contribuer à la stratégie subversive des ONG activistes et suivre les progrès de leurs attaques contre l'industrie. Vous pouvez trouver son adresse courriel personnelle ici. Oui, Maria, l'accès mène à la transparence et, comme vous le dites, « plus de confiance »... alors pourquoi n'offrez-vous pas l'accès aux citoyens européens ?

 

 

Saint Martin de Corporate Europe Observatory (CEO)

 

L'un des premiers articles que j'ai écrits sous le nom de Risk-monger s'intitulait Corporate Europe Hypocrisy et examinait comment le CEO, un petit groupe de façade, un faux-nez de Transnational Institute, pouvait faire sa marque en attaquant d'autres groupes de façade ; comment une ONG pro-transparence pouvait tout faire pour effacer ses traces ; comment un groupe d'activistes essayant de révéler les financements occultes par l'industrie acceptait de l'argent de quasiment n'importe qui (peu importe que les objectifs des donateurs puissent être contraires à l'éthique). Cette équipe hétéroclite d'anarchistes machiavéliques anti-industrie et anti-commerce a un objectif unique : interférer avec les principales institutions de l'Union Européenne, bloquer les innovations, le commerce et le développement. Ils n'ont jamais vu une initiative de Bruxelles qu'ils n'aient pas détestée et essayé d'arrêter.

 

Récemment, le leadership de cette meute de loups est tombé sur les épaules de Martin Pigeon dans la bataille pour faire capoter la science européenne, l'innovation européenne et le commerce européen. Il a utilisé son rôle d'instigateur pour susciter des craintes au sujet de risques de cancer extrêmement faibles (du toast brûlé au glyphosate). Martin prend-il ces risques au sérieux ? Il fume un paquet de cigarettes par jour (mais il tape aussi sur Big Tobacco !). En conflit avec lui-même ou inconscient ? Ni l'un ni l'autre, j'en ai peur. Martin est un activiste de 9 à 17 heures. Lorsque l'horloge indique qu'il est temps de partir, ses idéaux et ses valeurs partent aussi.

 

Tout ce que l'argent de l'influence peut acheter... secrètement.

 

Ce que le CEO illustre, c'est une hypocrisie débridée, et personne n'a saisi mieux que Pigeon cette capacité à abandonner toutes les valeurs et tous les idéaux pour gagner. Martin défend la pratique du CEO consistant à payer des journalistes lorsqu'il se bat pour protéger la « démocratie ». Il travaille alors directement avec des journalistes militants à sa botte, comme Stéphane Horel et Stéphane Foucart, pour raconter des histoires dans le Monde sur ces corporations maléfiques qui se font « écrivains fantômes » d'articles dans les médias. La plus grande réussite de Martin à ce jour a été de refuser au Président de la Commission Européenne la possibilité d'avoir accès à des conseils scientifiques. Pourquoi ? Parce que ce n'était pas dans l'intérêt de sa meute. Mais, Saint Martin a récemment franchi la ligne qui sépare la simple transparocrisie de l'horreur pure.

 

Martin ne pouvait pas se permettre de payer Portier pour faire des recherches sur 3000 pages de recherches de l'EFSA.

 

Dans le scandale des Portier Papers du mois dernier, il a été révélé que Christopher Portier, le scientifique activiste américain déshonoré, avait effectué la plupart de ses travaux de consultation au printemps 2017. Ce travail a été financé par deux cabinets d'avocats américains poursuivant Monsanto. Portier était astreint à une clause de confidentialité et a touché (jusqu'en juin 2017) la coquette somme de 160.000 US$. Mais pour qui le travail de Portier a-t-il été fait ?

 

Lorsque Martin Pigeon a finalement mis la main sur les documents de recherches sur le glyphosate de l'EFSA, il avait besoin d'un scientifique pour parcourir les 3.000 pages et trouver des trucs qu'il pourrait utiliser dans sa campagne de sape de la réputation d'une institution européenne importante. Mais Martin n'avait pas de budget pour une tâche aussi importante. Comme cela a été révélé dans les Portier Papers, Portier a été employé par deux cabinets d'avocats américains pour protéger la crédibilité scientifique du CIRC, et cela signifiait attaquer l'EFSA et le BfR. Son contrat était en sommeil jusqu'à ce que le CEO, grâce à l'aide de Bart Staes et d'autres eurodéputés du Parti Vert (voir ci-dessus), ait pu lui livrer les documents de l'EFSA. Martin Pigeon savait donc que le scientifique qu'il utilisait pour fabriquer des doutes contre l'EFSA avait été acheté et payé par deux cabinets d'avocats prédateurs ayant une intention malveillante évidente, et qu'il était contractuellement astreint au secret. Martin savait-il que ce scientifique activiste était au service du CEO, gratuitement, l'année précédente, quand Portier n'avait pas révélé son conflit d'intérêts lors de la rédaction de sa lettre « Âge Facebook de la Science » au Commissaire à la Santé Andriukaitis ?

 

Donc, pour résumer, Martin Pigeon fait campagne pour mettre au pilori les scientifiques qui consultent pour l'industrie ; mais Martin la ferme lorsque le scientifique est payé par des cabinets d'avocats qui tentent d'extorquer un maximum de l'industrie sur la base de données scientifiques (bien mal fabriquées) qu'ils se seront secrètement procurées ; et surtout lorsque le CEO peut bénéficier de ces services, parce qu'alors Martin juge cela légitime. La transparocrisie dans toute sa splendeur !

 

 

Post-scriptum : Si vous pensez que ce petit monsieur ne pourrait pas être plus terrible encore, attendez. Quand le scandale des Portier Papers a émergé, Martin Pigeon a interviewé Portier (je soupçonne qu'ils se parlent tous les jours) et a demandé à ses amis activistes du Monde de coordonner avec lui une contre-offensive – que c'était simplement une campagne de diffamation de Monsanto contre leur estimé scientifique. Martin savait très bien que Portier et lui travaillaient sous la direction de deux cabinets d'avocats spécialisés dans le contentieux prédateur, profitant de tout doute qu'ils pourraient faire peser sur la réputation de l'EFSA. Et pourtant, quand il a été pris au dépourvu, Saint Martin a choisi d'attaquer encore davantage Monsanto, de vilipender encore davantage l'EFSA, sachant pertinemment que Monsanto n'avait rien à voir avec ma révélation. Puis, bien sûr, il s'en prit à moi pour avoir prétendument répandu des faussetés sur Portier (parce que, dans son imaginaire tordu, mes copies d'écran de la déposition sous serment de Portier consistaient à « répandre des mensonges »).

 

« Une des raisons pour lesquelles nous écrivons cette fiche d'information pour défendre le Dr Portier est qu'il nous a beaucoup aidés dans notre travail. Nous avons donc analysé les accusations en détail. Il a évalué la qualité des données brutes que nous avions obtenues de l'EFSA et a effectué une analyse de ces données qui a révélé des lacunes très importantes dans le travail des agences de l'UE sur le glyphosate. »

 

Et une autre raison pour laquelle tu as écrit cette fiche d'information, Martin, est de protéger ton petit cul blanc. (Désolé Seppi, ça va être dur de traduire ça, mais, s'il te plaît, essaie de faire de ton mieux !)

 

Qu'est-ce qui fait que quelqu'un comme Martin Pigeon, du CEO, abandonne et liquide tout ce qu'il défendait pour travailler pour un groupe d'avocats véreux américains, adeptes de l'ombre, et avides d'argent ? Martin en veut-il à ce point à Monsanto qu'il soit prêt à renoncer à sa propre intégrité, à rejeter la transparence, et à prendre l'argent qui achète les gens et qu'il prétend mépriser ?

 

Ou Martin est-il seulement un activiste binaire qui a fait son travail de 9 à 17 heures comme n'importe quel bidouilleur ?

 

 

Un cancer sur la transparence

 

S'il y avait une autre organisation internationale si arrogante et si peu scientifique, elle traînerait loin derrière les zélotes et les scientifiques activistes qui sont devenus fous au CIRC, le Centre International de Recherche sur le Cancer. Voici une partie de la litanie des doubles standards dont cette agence transparocrite semble s'accommoder (voir les sources de ces transparocrisies ici).

 

  • Les scientifiques du CIRC, comme Kate Guyton et Kurt Straif, affirment continuellement qu'ils sont ouverts et transparents (contrairement à ces « suppôts de l'industrie » de l'EFSA et du BfR) et pourtant ils disent aux scientifiques des États-Unis qui participent à des panels de ne pas partager de documents ou de ne pas répondre aux demandes américaines d'accès à l'information (transparence).

 

 

 

 

  • Le CIRC indique qu'il n'utilise que des documents et des recherches disponibles dans le domaine public (conformément à son « processus d'évaluation transparent »). En fait, c'est un grossier mensonge. Il n'utilise – dit-il – que des documents évalués par les pairs que lorsque, dans le cas de la monographie sur le glyphosate, des données non publiées comme l'étude américaine sur la santé des agriculteurs interfèrent avec leur objectif de conclure à « probablement cancérogène ». Si, toutefois, des données confidentielles non publiées l'aident à conclure à un verdict de cancer, le CIRC demande aux membres du panel de signer une clause de confidentialité.

 

 

 

 

  • Nous entendons régulièrement que les procédures des groupes de travail sur les monographies du CIRC sont ouvertes, mais il semble que les membres du CIRC passent derrière et éditent les documents après la fin des réunions [ma note : cela a été démenti, mais comme les procédures ne sont pas transparentes...]. Contrairement à l'EFSA, le CIRC ne publie pas les projets de documents. Dans la plupart des cas, nous ignorons donc à quelle fréquence se produit cette pratique d'édition post-processus non transparente. Mais ils nous disent que ce n'est pas trop souvent.

 

 

Le népotisme : Portier a travaillé avec Straif au CIRC pendant six mois.

 

  • Plutôt que d'être ouvert dans le processus de sélection des membres de ses groupes de travail, le CIRC s'appuie sur son réseau d'amis et de militants, ses « Old Boys ». Dans la monographie sur le glyphosate, par exemple, Kurt Straif a choisi un consultant américain travaillant pour des cabinets d'avocats, Christopher Portier, comme conseiller spécial, alors même qu'il n'avait fait aucune recherche sur le glyphosate avant la réunion.

 

  • Comme le CIRC aime à soulever régulièrement le drapeau de l'OMS, il devrait être engagé dans le processus d'engagement multipartite de l'ONU. Cette agence a non seulement exclu systématiquement les chercheurs en cancérologie de l'industrie de ses panels et événements, mais elle a aussi travaillé régulièrement en étroite collaboration avec des militants anti-industrie de l'USRTK, du CEO et de GMWatch ainsi qu'avec des journalistes militants comme les Stéphane, Horel et Foucart.


 

  • Ce qui est le plus exaspérant, c'est que le CIRC n'a pas ouvertement déclaré quelle était son intention réelle dans la débâcle du glyphosate : remplacer le processus réglementaire européen d'évaluation des risques par une approche fondée sur le danger et reposant sur le principe de précaution. Lorsque le CIRC souhaite que son programme de monographies stimule le changement dans la façon dont les produits chimiques sont examinés, il vise à saper le processus actuel, à créer une méfiance du public envers les autorités européennes et à ouvrir le processus à une science « citoyenne », activiste. Le CIRC n'a pas seulement été trompeur dans ses intentions, mais il est aussi, très franchement, stupide sur le plan scientifique !

 

Ma tête tourne quand je pense à l'arrogance de ces hypocrites au sein du CIRC. Ils se sont entourés d'une tribu d'activistes qui a besoin d'eux pour que les activistes gagnent leurs batailles, d'abord contre le glyphosate, puis contre les OGM, et en fin de compte contre le processus scientifique d'évaluation des risques qu'ils veulent transformer en un mécanisme flou d'évaluations sélectives des dangers, fondé sur la société, dirigé par des activistes.

 

Le CIRC eu l'insolence de refuser d'assister à une audition du Congrès américain sur les scandales du CIRC-gate, car il ne semble pas avoir suffisamment de tripes pour discuter ouvertement de ses pratiques « transparentes » devant un comité démocratiquement élu représentant leur plus grand bailleur de fonds. Personne ne devrait s'attrister à la perspective du retrait du financement d'une agence moralement inapte à manifester du respect.

 

 

Le CIRC est une catastrophe transparocritique.

 

Le remplacement de Christopher Wild ne peut pas commencer assez tôt. Espérons que ce sera quelqu'un qui comprend ce que signifie réellement la transparence !

 

 

Le piège de la confiance en chaîne de blocs

 

Pourquoi tolérons-nous ces transparocrites ?

 

Lorsque nous entrons dans l'économie de la chaîne de blocs, le manque de transparence sape tout le système de confiance. La chaîne de blocs (qu'il s'agisse d'autopartage, de canapé-lit ou d'une crypto-monnaie avec un parfait inconnu) repose sur le fait que tout le monde scrute et note tout le monde (personne n'est digne de confiance à moins que nous puissions tous nous voir). En d'autres termes, il s'agit d'un système de confiance issu d'une société post-confiance (merci Ragnar !).

 

Sans transparence, l'économie du partage s'effondrerait. La transparence est un outil fonctionnel qui permet à ces institutions ouvertes émergentes de fonctionner. Un récent article signalé en couverture du New Scientist a mis l'accent sur le fait qu'avec la chaîne de blocs, la plupart des gens trouvent plus facile aujourd'hui de faire confiance à de parfaits étrangers qu'à des experts ou des autorités. Quand Uber, par exemple, a omis de signaler plusieurs cas d'abus sexuels, l'entreprise a perdu sa légitimité et sa licence pour opérer à Londres. La transparence est devenue la base d'une perception creuse de la confiance (un article plus détaillé est en préparation sur ce sujet).

 

La transparence est en effet creuse et n'est liée à aucune valeur. C'est un enfant bâtard né d'un manque de confiance et ne porte aucun principe éthique inhérent. Un meurtrier peut être transparent. Les gens bien qui ne divulguent rien n'ont aucune crédibilité. Donald Trump a remporté l'élection présidentielle américaine non pas en raison de sa force de caractère ou de son expérience, mais plutôt parce qu'il a pu miner la confiance du public envers Hillary Clinton – montrant de manière répétée que « Crooked Hillary » n'était pas transparente. Les électeurs américains obsédés par la transparence de l'âge de la post-confiance ont mordu et ont envoyé le Donald dans un bel ensemble immobilier.

 

Donc, sans système de valeurs pour la soutenir, et avec la nécessité pour la société d'avoir une forme de confiance pour fonctionner, devrions-nous être surpris qu'une bande de transparocrites vraiment effroyables utilisent la transparence pour leurs propres fins trompeuses et machiavéliques ?

 

Au moins l'Uber qui m'a emmené à mon Airbnb était bon marché (et ma critique sera positive).

 

 

______________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger.

 

Source : https://risk-monger.com/2017/11/24/transparocrites-how-transparency-hypocrites-live-with-themselves/

 

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