Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Agriculture : quand le principe de précaution conduit à l’obscurantisme » sur les Échos

7 Juin 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information, #Glyphosate (Roundup)

« Agriculture : quand le principe de précaution conduit à l’obscurantisme » sur les Échos

 

Glané sur la toile 141

 

 

Risque-et-Progres-Precaution-Parapluie

Source: "Risque & Progrès : Principe de précaution ou principe d’inaction ? (12/12)", un excellent texte de 2010 qui n'a pas pris une ride.

 

 

C'est une manifestation d'humeur de M. Olivier Babeau, professeur, vice-président de la Fondation Concorde, publiée dans les Échos du 5 juin 2017.

 

Le choix du titre peut être déchirant. Ce « Agriculture : quand le principe de précaution conduit à l’obscurantisme » est à notre sens bien réducteur. Mais que mettre d'autre ?

 

Voici le chapô :

 

« Interdire l'usage professionnel du glyphosate serait un choix politique absurde qui aurait un impact considérable sur une profession déjà particulièrement éprouvée : les agriculteurs. »

 

Mais l'article nous renvoie aussi, à très juste titre, aux conséquences de l'interdiction du glyphosate pour la SNCF, qui serait privée d'un outil efficace – et sûr – pour l'entretien des voies. On pourrait du reste ajouter les collectivités publiques privées de solutions efficaces de protection des plantes et d'entretien des espaces publics.

 

M. Babeau écrit aussi :

 

« C'était sans compter sur le zèle de nos ministres de l'Environnement et de la Santé qui, depuis le Grenelle de l'environnement, mais bien plus encore depuis 2012, ont fait du principe de sur-précaution leur seule boussole. »

 

Nous n'exposerons pas le contexte, facile à imaginer ; mais ce constat est bien charitable. Car on peut bien penser que ce zèle a une origine bien moins acceptable : le cynisme.

 

C'est ce qu'explique fort bien le paragraphe d'introduction :

 

« Un des écueils majeurs des choix publics est que la logique du politique n'est pas toujours celle des acteurs de la société. Responsable, au moins devant le tribunal de l'opinion, des conséquences de ses décisions, il cherche à éviter d'être pris en faute et veut en limiter le risque. C'est pourquoi il préfère "se couvrir", même si le prix de sa tranquillité est l'étouffement de l'économie. Pour adapter une sentence fameuse, on pourrait dire qu'une forêt qui est empêchée de pousser fait moins de bruit qu'un arbre qui risque de tomber. »

 

Pour la suite, allez sur les Échos.

 

M. Babeau écrit encore :

 

« Il est encore trop tôt pour connaître la ligne du ministre Nicolas Hulot, mais on ne peut qu'espérer qu'elle soit plus mesurée. »

 

Certes, vouloir faire pire que Mme Ségolène Royal, c'est se lancer un formidable défi. Certes aussi, il faut attendre en particulier la couleur politique, éthique et intellectuelle de la nouvelle Assemblée Nationale et la composition du gouvernement qui sera sans nul doute constitué à l'issue des élections.

 

Mais cela ne doit pas inciter à l'attentisme ceux qui veulent contribuer à combattre l'obscurantisme, le principe d'inaction, les régressions volontaires et l'étouffement de notre vie économique et sociale.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article